Un couvre-feu, certes, mais où sont les flammes ?

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas le partager ?

Nous voici donc partis pour 4 semaines, voire plus si affinités, de couvre-feu. Couvre quoi ? Je croyais que ce terme était réservé à l’évocation des époques tragiques de notre histoire, telles l’occupation nazie ou la triste Inquisition. Mais non, braves lecteurs, le couvre-feu est un concept de toutes les époques. Y compris de la nôtre. Est-ce bien raisonnable ?

Pour lutter contre l’épidémie, les gouvernements de tout bord, ou presque, se sont précipités dans un premier temps vers le confinement. Même les britanniques ont dû s’y résoudre. Le résultat de ces longues semaines passées en familles ou en solo n’a semble-t-il pas été aussi clair et limpide que souhaité. Les nombreuses victimes un peu partout dans le monde n’ont pas permis d’effacer l’impression de sacrifice, psychologique ou économique, auquel nous nous sommes tout plus ou moins livrés. Pourtant, il est à peu près clair que sans confinement, le nombre de victimes aurait été plus important. L’exemple suédois est là pour lever le moindre doute : faisant fi du confinement, ce pays a laissé la mortalité s’envoler au sein des populations les plus sensibles au virus : les vieux. Drôle de manière de régler le problème des retraites, n’est-ce pas ?

La seconde vague est là, c’est ce que martèle les autorités publiques. Mais le peuple, lui, ne veut pas y croire, et a réponse à tout. La croissance régulière et géométrique du nombre de tests positifs ? C’est parce qu’on teste plus souvent qu’en mars dernier. Les hôpitaux qui voient le nombre de cas placés en réanimation grimper dangereusement ? T’inquiète, on n’est pas encore en surcharge.

Or commander, c’est prévoir. C’est anticiper les emmerdes. Quelles mesures prendre pour freiner l’épidémie. Un nouveau confinement ? Ce serait la révolution. Un confinement plus léger, profitant d’une période de congés, comme cela a a été habilement fait en Israel ? Cela risquerait de mettre l’économie un peu plus à plat.

Alors on cogite, on réfléchit, on brainstorme, et on trouve une solution. Si l’épidémie progresse, c’est la faute à qui ? Aux jeunes adultes, bien sûr, qui sortent et boivent et rient et vivent sans masques, le soir après 21h. Il n’ya qu’à trancher de ce côté là. Finis les bars, les rires et les soirées sans masques. Couvre-feu pour tout le monde.

Les restaurateurs font grise mine. On les comprend. Mais on peut aussi leur proposer d’ouvrir leurs restaurants à 18h, et inviter les français à dîner un peu plus tôt.

Les cinémas font grise mine. La séance de 22h avait déjà disparu, celle de 20h va donc sauter. Il ne restera plus que des séances à 14h ou 17h, celles des vieux qui, étrangement, ne sortent plus. Une activité économique qui s’effondre, ce n’est pas joli à voir.

Les baby-sitters aussi font grise mine.

Mais là, ce n’est plus un problème.

Entre Netflix et les révisions des devoirs (virtuels), je suis certain qu’il y a moyen de s’occuper après 21h…

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas le partager ?