Contagion

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Ce n’est peut-être pas le film le plus sympathique à voir ces temps-ci. Mais au moment où les premiers cas de Covid-19 se déclaraient en France, et sur le conseil de la femme d’un ami, je me suis dit qu’il était important de montrer ce film à mes enfants, pour les préparer à ce que pouvait être une pandémie. Nous n’étions alors que le dimanche 7 mars 2020, et je ne pensais pas que cela arriverait si vite, même si j’avais commencé à prendre certaines précautions, comme éviter de mettre les pieds à la synagogue depuis 3 semaines…

En 2011, déjà

Contagion est sorti en 2011. Le 20ème siècle avait alors déjà bien commencé, la grippe aviaire et le SRAS étaient derrière nous, mais nous étions avant la propagation du virus Ebola de 2014. Des foyers importants s’étaient déjà déclarés en Asie ou en Afrique, mais nous n’avions pas connu de pandémie similaire à la grippe de 1918. Arrive alors ce film de Steven Soderbergh. Il ne rencontrera pas un énorme succès en salle. Mais dix ans plus tard, il est en tête des téléchargements. Devinez pourquoi ?

Tout simplement parce qu’il raconte comment l’humanité doit, tout à coup, faire face à une pandémie d’origine asiatique. Un virus foudroyant, appelé MEV-1, qui provoque une sorte de méningite chez les personnes infectées. Fortement contagieux, il se diffuse au contact de surfaces touches par des individus malades : poignées de portes, verres, tables, transports en commun. Mais sa puissance est telle, que les malades décèdent en moins d’une semaine. Le patient 0 est un cuisinier, qui est contaminé en désossant un porc qui aurait mangé un aliment recraché par une chauve-souris. Il contamine une femme d’affaire américaine de passage à Macao, qui va contaminer toute une chaîne de personnes rencontrées jusqu’à son retour aux États-Unis.

Attention, ce n’est qu’un film

Contagion n’est, certes, qu’un film. Un film où certains rôles sont réduits à quelques minutes, et où on est amené à suivre le destin de quelques individus remarquables : le patron du CDC, un blogueur qui veut faire son beurre de cette maladie, ou un patient immunisé. Mais c’est aussi un film qui aborde tous les sujets auxquels nous sommes confrontés depuis une semaine. Le sentiment de panique, même s’il n’a rien à voir avec les débordements du film. Le dévouement du personnel médical, jusqu’à la mort. La course de vitesse pour concevoir le premier vaccin. La fuite hors des grandes villes, foyers de propagation de la maladie. Et la nécessaire distanciation sociale pour protéger les personnes qui n’ont pas encore été en contact avec le virus. Bien sûr, cela reste du cinéma, avec quelques scènes de violence commune à tous les films catastrophes.

Contagion reste un film glaçant, certes éloigné de la crise sanitaire que nous traversons. Mais suffisamment instructif pour inciter celles et ceux qui n’auraient pas encore compris l’intérêt des mesures de confinement pour s’y mettre.

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