Variole du singe, famine et guerre en Ukraine

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Les nouvelles ne sont pas franchement gaies, depuis quelques semaines. Entre la guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de trois mois déjà, la menace de famine qui se précise pour les pays dont l’alimentation en blé dépendait des exportations de ce pays, et l’apparition d’une nouvelle épidémie planétaire, au nom peu ragoûtant, il y a de quoi s’inquiéter.

Ce qui me fait chaque jour penser un peu plus aux propos de Yuval Harari, le brillant auteur de la série Sapiens. Dans l’un de ses trois best-sellers, le premier si mes souvenirs sont bons, Harari prévoit la disparition des trois fléaux auxquels l’Humanité a dû faire face depuis le début de son existence : les guerres, les famines et les épidémies. Selon Harari, notre génération est, peu ou prou, celle qui est en train de voir disparaître ces trois menaces directes pour la survie de l’espèce humaine…

Sapiens is Sapiens, business is business

Grand blanc.

Vous pensez comme moi ?

Oui, vous avez raison.

L’invasion de l’Ukraine, les propos menaçant de Vladimir Poutine, ou la joute verbale entre Joe Biden et Xi Jinping, autour d’un recours possible au feu nucléaire, tout cela n’augure rien de bon. Et redonne un peu de crédibilité au fléau numéro un.

L’invasion de l’Ukraine, toujours, la chut des exportations de blé et produits ukrainiens, la pression générée sur les prix des matières premières alimentaires, la décision de Narendra Modi de réserver le blé indien à sa propre population, la pénurie d’huile de tournesol dans les pays occidentaux, et la hausse vertigineuse des tarifs d’autres produits dans le monde, laissent planer la menace d’une tension de plus en plus forte. Nous, occidentaux, ne verront sans doute passer qu’une baisse du pouvoir d’achat. Mais dans certains pays, et notamment en Afrique, les répercussions seront beaucoup plus graves. Retour du fléau numéro deux.

Enfin, les deux années de Covid-19 ont, hélas, montré que l’humanité n’était pas encore tout à fait à l’abri de grandes pandémies. Retour du fléau numéro trois.

Encore une fois, Pierre Dac avait raison…

Ceci nous incite à lire le texte d’Harari avec plus de recul. Ce qu’il dit, en réalité, ce n’est pas que ces fléaux vont totalement disparaître, mais que nous sommes en mesure d’y faire face, si nous faisons preuve d’intelligence. La Covid-19 a peut-être menacé des milliards d’individus. Mais heureusement, nous avons su y faire face, du moins dans certains pays, et limiter le nombre des victimes.

Saurons-nous faire preuve d’autant d’intelligence et de ressources face aux deux autres menaces actuelles ?

Ce n’est pas si évident…

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