Mission Impossible : The final reckoning
On devrait offrir une ou deux séances de cinéma à tous les méchants qui se battent contre Ethan Hunt. Cela leur éviterait quelques déconvenues, et permettrait au personnage incarné par Tom Cruise de se reposer un pu. Un repos bien mérité, si l’on en juge par la succession de cascades et de trucs incroyables qu’il réalise dans ce 8e – et je l’espère dernier – opus de la série.
Alerte : spolier
Je le répète une dernière fois pour celles et ceux qui ne sauraient pas bien lire, je vais révéler des trucs secrets dans les lignes qui suivent, donc si vous souhaitez ne pas être « divulgachés » comme on dit dans les milieux autorisés, fermez cette fenêtre.
C’est fait ?
Je vous laisse encore deux minutes…
Bon je vous aurai prévenus.
Tant pis pour vous.
Je vais vous révéler le secret de cette série.
Dans Mission Impossible, Tom Cruise alias Ethan Hunt se bat contre des méchants très méchants, il perd des copains très gentils, mais à la fin, c’est lui qui gagne. Bien entendu, entre temps, cela vous aura coûté la bagatelle de 16 ou 17 euros et près de 2 heures et 30 minutes de votre vie. Si, comme dans certains des premiers opus, les cascades étaient in-croy-ables – cela en vaudrait peut-être le coup. Comme dans cet épisode où il descend voler une disquette attaché au bout d’un filin, ou cet autre où il escalade l’ancienne tout la plus haute du monde, ou encore celui où il s’accroche à un avion qui décolle.
Mais là, avouons-le, c’est un peu pauvre. Déjà, il a fallu se souvenir de ce qui s’était passé dans l’opus sorti il y a deux ans, un opus tout aussi long, où l’IMF se battait contre une IA – oh, comme c’est original… et qui finissait sur un coït interuptus au terme d’une chute vertigineuse dans un train…
Mais là, à quoi a-t-on droit ? Un Ethan Hunt qui saute d’un avion dans l’eau glacée du détroit de Behring, se fait récupérer par un sous-marin, puis plonge à 120m de profondeur pour aller visiter – surprise – un autre sous-marin – non, il n’y a pas de requin… Ou encore une course incroyable, un 500m réalisé en moins de 20 secondes pour échapper à une explosion dans le métro londonien.
Belmondo, sors de ce corps…
Le clou du spectacle, c’est une série de cascades en avion, dans un style qui n’est pas sans rappeler l’Homme de Rio avec feu Belmondo, ou les Tribulations d’un chinois en Chine, si mes souvenirs sont bons. Quand un vieil acteur se met ) imiter un acteur disparu, ça sent le roussi.
Bref, malgré sa forme olympique, il serait bon qu’Ethan Hunt raccroche ses crampons et passe la main à un autre acteur, accompagné d’un autre scénariste, et d’un réalisateur qui cesserait enfin de diffuser de la musique durant toute la longueur du film.
Bref, vous avez compris, je me suis fait chier.

La gueule de Delon, les cascades de Belmondo, de qui se moque-t-on ?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Hello Hervé,
Ethan Hunt a du pirater ton clavier ou te taper sur les nerfs pour qu’il y ait autant de coquilles et que tu finisses par un dernier mot auquel tu ne nous as pas habitués.
Merci pour cette chronique car j’adore cette franchise et tu es la deuxième personne (sans comptes les critiques) à me déconseiller ce volet
tu as raison, il y a du laisser aller… l’heure tardive, la vue qui baisse, tout ça…
C’est typique de l’heure tardive. Tu n’as pas décidé d’envahir l’Iran hier soir?
Jamais un 18 juin ! C’est sacré ces dates là, on n’y touche pas