Mission: Impossible – Dead Reckoning Partie 1
Les amateurs de films à grand spectacle ont été gâtés pour cette saison estivale. Après un nouvel épisode de la série des Indiana Jones, voici un nouvel épisode d’une autre série à succès, Mission Impossible. Deux films dont on connaît tous les codes à peu près par coeur, dont on a tous siffloté une fois dans sa vie le thème principal de la bande originale, et dont on a dû voir et revoir chaque épisode au moins trois ou quatre fois.
Mais les aventures et mésaventures d’Indy et d’Ethan Hunt, c’est aussi deux histoires qui suivent une approche bien différente, surtout en ce début d’été.
Car si le 5e épisode de la série des Indiana Jones a pris le parti de faire vieillir le héros principal, et de faire jouer à Harrison Ford (né le 13 juillet 1942) un rôle de son âge, ce nouvel épisode de Mission Impossible adopte le même parti pris que la série des James Bond : un héros qui ne vieillit pas, et semble doté d’une éternelle jeunesse; Pire, alors que le dernier Indiana Jones s’achève en un peu plus de deux heures, ce dernier Mission Impossible s’étale sur deux parties, pour durer au total un peu moins de cinq heures.
Est-ce bien nécessaire ?
Au vu de la première partie, il y a de quoi en douter. Car si l’on compte bien, cette première moitié de film ne se joue en réalité que sur six actes, dont deux très court au début du film (la séquence du sous-marin et celle dans le désert). Pas de quoi nous faire traînasser deux heures de plus entre Abu Dhabi, Rome, Venise et l’Orient-Express – avec une sacrée cascade de train…
Sans parler du scénario à deux balles, où il s’agit de débrancher une IA qui ne tourne pas rond, à l’aide d’une clef magique – je ne dévoile rien, c’est abondamment expliqué dès les premières minutes du film, et ressassé à l’envi toutes les dix minutes. Bref, voir notre ami Ethan souffrir comme savent le faire les sexagénaires à qui on a demandé de piquer un sprint, c’est quand même gonflé.
Pourtant, la magie opère. Entre la musique, les décors, les cascades, l’humour hyper-prévisible et la noirceur encore plus prévisible des bad guys, un je ne sais quoi nous prend, qui nous donne l’impression de retrouver les films à grand spectacle d’antan. Et que la jeunesse – surtout celle de Tom Cruise – est éternelle.
Bref, cet épisode-ci n’est pas le meilleur de la série des Mission Impossible (rien ne vaut celui avec la cascade au sommet du Burj Khalifa…), mais se laisse voir. À condition d’accepter de payer le prix d’une double séance pour un film qui aurait pu largement tenir en deux heures.
Vous voilà prévenus.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec