The Road to Home

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C’est en écoutant le podcast consacré à Céline Bardet que j’ai découvert Vartan Gregorian et son livre, The Road to Home. L’enquêtrice internationale avait en effet été amenée à collaborer, dans les Balkans, avec un certain Raffi Gregorian, qui se trouve être le fils de cet érudit d’origine arménienne, qui a fait carrière dans le milieu universitaire américain, et dont ce récit auto-biographique lui était tombé entre les mains un peu par hasard, lors d’un séjour en Jordanie.

Né dans un milieu modeste, au sein de la communauté arménienne de Tabriz en Iran, Vartan Gregorian raconte son destin incroyable, une ascension sociale formidable, qui le porte de Beyrouth à New-York, en passant par Kaboul, San Francisco, Austin et Philadelphie.

Enfant curieux, qui perdit sa mère très jeune et ne s’entendait pas avec son père, Gregorian parvient suscite, chez les personnalités qu’il rencontre, l’envie de l’aider. C’est ainsi qu’il peut quitter Tabriz pour étudier à Beyrouth, puis aux Etats-Unis, et entamer une carrière universitaire mouvementée, qui le conduisit à la direction de l’université de Brown, puis de la fondation Carnegie.

Entre-temps, il aura passé un peu moins de dix ans à la tête de la New York Public Library, établissement dont il contribué fortement à la modernisation, grâce, en partie, à une vigoureuse campagne de levée de fonds auprès de donateurs privés, de fondations et d’institutions gouvernementales.

S’il cède par moment à une forte tendance au name dropping, il faut néanmoins reconnaître à Gregorian un talent de conteur hors pair. Il nous fait revivre, notamment dans le premier chapitre, la vie de la communauté arménienne du nord de l’Iran, communauté dont j’ignorais jusqu’à l’existence, aux coutumes si proches de celles des milieux pauvres du reste du moyen-orient et de l’Afrique du nord.

The road to home est surtout un formidable message à l’intention des enfants issus de ces milieux, pour leur montrer que l’éducation et le travail, combinés au facteur chance, peuvent porter leurs fruits et faire fonctionner l’ascenseur social. Non pour s’enrichir personnellement, ce qui serait trop facile. Mais pour enrichir intellectuellement les autres. Une sorte de renvoi d’ascenseur social…

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