City of windows

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Rien de tel qu’un bon polar pour finir l’été. La jaquette de celui-ci promettait monts et merveilles. Mais si l’intrigue est intéressante – une enquête sur un « serial sniper » dans les milieux d’extrême-droite aux Etats-Unis – le livre semble un peu bâclé.

Nous voici donc embarqués pour 400 pages aux côtés de Lucas Page. Ancien expert en balistique pour le compte du FBI, ils a pris sa retraite anticipée après un accident – ou une altercation – qui l’a privé d’un bras, d’une jambe et d’un oeil. Excuse du peu. Depuis, il est devenu professeur d’astrophysique à l’Université, et élève une famille d’enfants adoptés.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’au jour où ses anciens collègues viennent le chercher pour enquêter sur une série de meurtres réalisés par un sniper aux balles explosives. Les enquêteurs pensent à un terroriste français, lui est convaincu qu’ils font fausse route. Et bien entendu, il a raison…

Ah, j’oubliais : Page est autiste Asperger. D’où son attrait pour le calcul des trajectoires des balles … L’auteur nous le rappelle une bonne dizaine de fois, comme s’il s’attendait à une horde de lecteurs souffrant de troubles de la mémoire.

L’originalité principale de ce polar, c’est de se dérouler dans l’Amérique de Trump, à l’heure où les suprémacistes ont pris le pouvoir, et le lobby des armes à feu est au mieux de sa forme. On a donc droit à une série de poncifs qu’on dirait tout droit sortis d’un article du Monde sur la montée de l’extrême-droite aux Etats-Unis. Certes, c’est dans l’air du temps. Mais cela ne suffit pas à faire un bon polar…

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