Les cerfs-volants de Kaboul

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Cela faisait plus de dix ans (!) que ce livre traînait dans ma bibliothèque. Malgré les bonnes critiques que j’avais pu lire à son sujet, je n’arrivais pas à me motiver. Une histoire de cerfs-volants, sérieusement ? Et à Kaboul ? Je l’avoue humblement, j’ai agi de manière présomptueuse.

Et puis le week-end dernier, j’ai lu les premières pages de ce livre. Que j’ai dévoré. En moins de trois jours. Les cerfs-volants de Kaboul est un livre assez extraordinaire, une histoire d’amitié qui bascule soudain dans l’une des plus terribles tragédie de ce siècle, la destruction d’un magnifique pays dans son intégralité, l’Afghanistan, pour des raisons qu’on a encore du mal à comprendre.

Le roman se déroule en deux parties, qu’un date sépare : l’hiver 1975. On y découvre Amir et son copain Hassan, issus de milieux différents, mais intrinsèquement liés depuis l’enfance par le sain d’une même mère nourricière. Deux amis que rien n’aurait pu séparer si ce n’est la violence et la cruauté qui se cache au détour d’une rue.

Un quart de siècle plus tard, Amir, réfugié aux Etats-Unis avec son père quelques années plus tôt, reçoit un étrange coup de fil, de la part d’un ami de son défunt père. Il lui propose de se racheter de sa faute initiale, celle qui fit exploser la paire d’amis, quelques années avant que l’Afghanistan ne sombre dans la guerre et la destruction.

Pour se racheter, Amir, devenu adulte, devra retourner dans son pays, et y découvrir cette fois une autre forme de cruauté, beaucoup moins banale, celle d’un régime politique soumis à un islam radical, promu par des hordes de voyous ignorants, décidés à profiter de la misère issue de plus de vingt années de guerre.

Sous son titre banal et peu engageant, Les cerfs-volants de Kaboul est le récit magnifique d’une amitié perdue, et de la repentance toujours possible, pour qui le veut vraiment.

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