Quoi qu’il…

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Dans la famille des expressions pourries qui me tapent sur le système, en voici une en passe de devenir un grand succès national : quoi qu’il. À moins qu’il ne s’agisse de quoiqu’il. Je n’en sais, la forme auditive ne permet pas de distinguer l’intention du locuteur, car bien entendu, on n’utilise pas ces deux expressions dans les mêmes conditions.

  • Sous la forme quoiqu’il, on fait appel à la conjonction de subordination quoique, qu’on pourrait remplacer par bien que. Comme, par exemple, dans la phrase suivante : quoiqu’il soit un grand joueur, Neymar me tape sur le système.
  • Sous la forme quoi qu’il, on fait appel à une locution conjonctive, qui pourrait être remplacée par peu importe ce que. Comme, par exemple, dans la phrase suivante : quoi qu’il fasse en début de saison, Neymar finit par se blesser autour de l’hiver.

Les deux formes précédentes sont correctes, et peuvent être utilisées quand cela est strictement nécessaire.

Mais il y a une troisième forme, de plus en plus répandue.

Mais la forme que je ne supporte plus, c’est lorsqu’on utilise un simple koikil, sans finir la phrase. Comme dans la phrase suivante : J’aimerais bien aller au cinéma, koikil…

Ce koikil là reste en suspension, on ne sait pas à quoi il se rapporte, à quoi on doit le rattacher, s’il exprime une contradiction ou une surprise. Non, il est juste là pour ponctuer la phrase, avec un semblant de mise en forme, laissant imagine que le locuteur serait capable de placer un subjonctif….

En réalité, ce koikil là est là pour faire joli, et rien d’autre.

Quoiqu’il ne serve à rien d’autre, qu’à énoncer un couac.

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