Veuillez nous excuser pour cette faute d’orthographe

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Chaque fois que je publie un article sur ce blog, un petit frisson d’angoisse me traverse l’échine : ai-je bien relu mon texte, et n’ai-je pas laissé passer une ou plusieurs fautes d’orthographe ? Vous n’imaginez pas la honte que je ressens au moment de recevoir le petit mail d’alerte diffusé aux abonnés, lorsque je constate qu’une dernière faute s’est glissée, comme pour le message diffusé hier… Je me mets à la place de mes centaines de lecteurs, qui doivent se dire : mais quelle honte ! quelle décrépitude !

Le ‘t’ de trop…

Je guette alors ma messagerie, attendant les demandes de suppression des comptes abonnés. Tout ça pour un simple ‘t’ mal placé !

Il faut dire que j’appartiens, comme beaucoup de mes lecteurs et lectrices, à une époque où l’apprentissage de l’orthographe de la langue française était d’une exigence absolue. On ne pouvait prétendre à une note honorable, quelle que soit la matière dans laquelle on composait, que si l’on respectait les règles élémentaires : les accords, les accents, les terminaisons. Et si la faute d’inattention était parfois admise, la répétition de telles fautes au sein d’un même texte faisait de vous un ignare, et vous classait dans la catégorie de ceux qui ne savaient pas s’exprimer.

Les choses ont bien changé depuis.

La langue pratiquée par les moins de trente ou quarante ans n’a plus rien à voir avec celle qu’on nous enseignait jadis. Entre les abréviations, les mots orthographiés phonétiquement, les fautes de syntaxe, j’avoue avoir beaucoup de peine à lire, parfois, la prose de mes congénères. La saisie de texte depuis un ordinateur, ou pire, depuis un smartphone, aurait, dit-on souvent, contribué à cette déliquescence.

Pourtant, aussi bien les ordinateurs que les smartphones mettent à notre disposition des outils pour corriger nos erreurs, ou nous indiquer au moins qu’elles existent. Le navigateur que j’utilise actuellement pour saisir le texte de mon article, par exemple, permet de repérer les fautes de frappe, ou les problèmes d’accents au fil de l’eau. Un petit liseré rouge signale tout terme inconnu, et me propose soit de l’intégrer à mon propre dictionnaire, soit une correction.

Sus aux accents incorrects !

De la même manière, nos ordinateurs et nos téléphones disposent d’outils capables de nous proposer des termes ou des compléments de phrase, dès lors qu’on a saisi quelques caractères – merci l’Intelligence Artificielle. Il suffit de vérifier que les termes proposés s’accordent correctement avec ce qui a été écrit précédemment, et le tour est joué.

Bref, rien ne justifie l’explosion de faute d’orthographes de ce début de 21e siècle.

À part une chose.

La paresse.

Celle qui nous pousse à ne pas nous relire.

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