David Soul

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L’univers des séries télévisées de ma jeunesse n’a rien à voir avec celui auquel les jeunes d’aujourd’hui ont accès. L’offre actuelle est pléthorique, disponible à la demande, où que l’on se trouve, à tout moment, et sur les différentes offres de VOD, et se structure autour de récits qui s’étalent sur plusieurs épisodes, voire plusieurs saisons. L’offre de mon époque était bien différente.

Serial Viewer

D’abord, elle n’était diffusée qu’à la télévision, qui ne disposait que de trois chaînes. Les séries étaient diffusées à des moments bien précis, le samedi soir, ou le dimanche après-midi. On ne pouvait les regarder que dans une version française, qui donnait les mêmes voix à des acteurs différents. Le replay n’existait pas, le magnétoscopes venaient tout juste d’apparaître. Fort heureusement, les histoires ne s’étalaient que sur un seul épisode, et en rater un ne gâchait pas le plaisir de qu’on prenait en regardant le suivant…

Les séries de ma jeunesse, du moins celles qui avaient suscité mon intérêt, se classaient en trois catégories (en mettant les séries de SF comme Cosmos 199 ou Start-Trek à part) : celle avec un personnage principal, comme Colombo ou Magnum, sur lequel toute l’histoire est centrée. Celles avec une équipe de héros, comme Star-Trek ou Mission impossible, où l’on retrouvait une brochette de personnages de manière récurrente. Et celle où deux acteurs tenaient la vedette, souvent dans des rôles qui les opposent malgré leur nécessaire collaboration. C’étaient, de loin, mes préférées : Amicalement vôtre (le riche américain conte le Lord désoeuvré), Chapeau melon et bottes de cuir (la jeune femme brillante et le vieux détective expérimenté).

Et bien sûr, Starsky et Hutch (le brun sympathique et déjanté et le blond un peu trop sérieux).

Starring : David Soul et Paul Michael Glaser

David Soul incarnait justement à merveille le rôle du coéquipier de Starsky. Avec leur indicatif légendaire, Zebra-3, au volant d’un coupé zébré rouge et blanc, ils déambulaient dans les rues de je ne sais plus quelle ville (était-ce New-York ? Los Angeles ? Miami ?), résolvaient en 45mn chrono les énigmes que les flics des séries d’aujourd’hui peinent à boucler en 10 épisodes d’une heure, et prenaient une toute petite place durant nos dimanche après-midi, juste le temps de nous divertir entre le déjeuner chez les grands-parents et les révisions des leçons pour le lendemain. En ayant pris soin d’être charmants avec les jolies filles, et de ne pas ridiculiser leur sympathique indic appelé Huggy les bons tuyaux.

Inutile de vous dire que le remake, sorti dans les salles obscures il y a une dizaine d’années, n’arrivait pas à la cheville de la série télévisée. Et le cameo des deux acteurs originaux, aussi sympathique fut-il, n’y changeait pas grand chose.

Paul Michael Glaser et David Soul, autrement dit Starsky et Hutch, dont les noms apparaissaient au générique de chaque épisode, incarnaient peut-être cette insouciance d’une époque lointaine, antérieure aux catastrophes mondialisées comme le sida ou le terrorisme international, une époque où les méchants n’étaient peut-être pas si méchants, et où on pouvait faire confiance aux gentils pour ne pas nous décevoir.

Une époque qui est désormais loin, très loin, derrière nous.

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