Alexa, éteins la lumière !

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En une vingtaine d’années, la domotique est devenue une réalité. Je me souviens encore de l’époque où l’on en parlait, dans les magazines, comme une avancée majeure dans la conception de l’habitat moderne. La possibilité de contrôler ses appareils électriques ou motorisés depuis un écran semblait alors comme une révolution à portée de main. Tel un dieu, homo sapiens pourrait enfin commander ses équipements domestiques à distance.

À titre personnel, ce n’est qu’il y a une demi-douzaine d’années que j’ai pu en bénéficier. Et en réalité, ce fut une certaine déception, le jour de la remise des clefs de mon appartement. Certes, il était équipé d’une domotique prétendue flambant neuve, mais son interface me semblait antédiluvienne. En terme UX, c’était une catastrophe. La documentation était rudimentaire, et il fallait passer par un écran tactile encastré dans un des murs, à un mètre du sol, pour piloter stores, éclairages, thermostats ou alarme. En terme de confort, on repassera. Contraint de me plier en deux à chaque interaction, je maudissais jour après jour celui à qui l’on avait confié la tâche d’installer ce système. Auprès de mes enfants, j’évoquais le stagiaire que le promoteur avait fait plancher sur ce sujet, et certains autres, qui conduisirent à des défauts plus ou moins supportables sur le long terme.

Le Tydom 4000, le terminal domotique le moins sexy au monde

J’ai longtemps crû que j’étais condamné à vivre avec ce système particulièrement pénible. Mais deux événements ont changé la donne, ces dernières années.

Le premier, c’est l’apparition d’Amazon Echo et d’Alexa. J’ai déjà plusieurs fois évoqué comment je me suis non seulement équipé de ces petits terminaux vocaux conçus par Amazon, mais aussi comment j’ai développé une skill, qui a connu une fin un peu triste il y a quelques mois. Quand vous jouez avec ce type d’appareil, vous finissez à un moment ou à un autre par tomber sur une skill conçue par un fabricant d’appareils domotiques, et qui vous propose de connecter vos équipements à Alexa, pour les piloter à la voix.

Le second, c’est une simple recherche Google qui me fit découvrir qu’il était parfaitement possible de migrer une domotique archaïque comme celle que j’utilisais, vers une domotique qu’on pourrait piloter via une interface vocale. En termes techniques, il s’agissait simplement de passer d’un appareil Delta Dore Tydom 4000 à un Tydom 1.0.

Le Tydom 1..0, pas vraiment plus sexy et d’un design vraiment minimaliste…

La procédure est un peu longue. La première étape consiste à mettre les récepteurs Tydom Tyxia 5610 connectés à chaque appareil, éclairage ou volet, en mode association, et de ls connecter au nouveau terminal de pilotage à savoir le Tydom 1.0. Une fois l’association réalisée, on peut piloter ses appareils des deux postes de commande. Une fois cette tâche réalisée, on peut utiliser l’application Tydom pour allumer ou éteindre, baisser les volets, etc. On eut également créer des programmes, pour que certains appareils se mettent en marche ou s’éteignent à heures fixes. Idéal pour chabbat…

À ce stade, cela correspond simplement à un changement de terminal : finies les acrobaties pour configurer le terminal mural, et bienvenue aux commandes, confortablement assis dans son fauteuil. Bien entendu, il y a quelques bénéfices additionne les, comme le fait de pouvoir baisser les volets à 30% ou 50% (ce qui n’était pas possible avant le précédent système), ou d’éteindre toutes les lumières à la maison même si on ne s’y trouve pas.. Mais ce n’est pas tout.

La seconde étape consiste maintenant à connecter l’application Tydom à la skill Tydom, qu’on aura préalablement installée sur Alexa. Cette connexion est établie en créant un compte sur la plateforme Delta Dore, et en s’interfaçant à ce compte depuis l’appli Tydom et de puis la skill Tydom. Vous suivez jusque là ? C’est bien.

L’appli Tydom pour smartphone est relativement simple à utiliser

Une fois la connexion établie, la skill va parcourir la liste des appareils connectés sur l’appli Tydom, et les communiquer à Alexa. On peut alors créer des groupes d’appareils, par exemple tous ceux installés dans la cuisine, dans le salon ou dans une chambre donnée. Ces groupes d’appareils peuvent porter des noms symboliques, par exemple « chambre des parents » ou « chambre d’amis », ou « salles à manger ». Alexa propose déjà certains groupes pré-configurés.

Voilà, c’est presque fini. Une fois que les appareils sont associés aux groupes, vous pouvez les pilote rà la voix : Alexa, éteins la chambre d’amis, ou encore Alexa, ferme les volets de la salle à manger.

Dernière étape, vous pouvez créer ce qu’Amazon appelle des routines, c’est à dire des phrases qui réalisent plusieurs instructions à la fois. Une telle routine est déjà fournie par défaut: dites Alexa, Bonne nuit, et Alexa se charge d’éteindre toutes les lumières.

Sympa, non ?

Cela marche tellement bien, qu’on finit par s’y habituer et oublier que la reconnaissance vocale n’est pas installée dans toutes les pièces. Il m’arrive ainsi, parfois, de rentrer dans une pièce dans laquelle ne se trouve aucun Amazon Echo, et de demander à Alexa d’allumer la lumière. Il me faut alors quelques secondes pour comprendre que personne ne m’écoute, et que la pièce restera obscure, tant que je ne me serai pas rapproché de l’interrupteur…

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