L’année du Zoom

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Zoom, vous connaissez ? Allez, ne faites pas le ou la timide ! Je suis certain que vous en avez entendu parler, ou que son nom a été prononcé au moins une fois en votre présence, disons durant les quinze derniers jours. Voilà, c’est ça, vous voyez de quoi je veux parler, de ce logiciel de visioconférence dont la diffusion galopante au sein de nos foyers dépasse et de loin celle du SARS-CoV-2.

Il faut dire que coincés chez nous, on finit par s’ennuyer un peu. Le besoin de socialiser se fait sentir. Mais sans sortir de chez soi, c’est difficile. Et comme la mode est à la vidéo, et bien pourquoi ne pas utiliser une application qui permet de faire la visioconférence à plusieurs ?

Il se trouve que de telles applications existent depuis belle lurette. Skype fait peut-être figure d’ancêtre, mais existe encore. Racheté par Microsoft (après un détour chez eBay il y a quelques années), il en existe même dans une déclinaison professionnelle, peu à peu remplacée par Microsoft Teams.

Sur les 3 derniers mois, Zoom écrase Skype…
… mais la base installée Skype est redoutable !

Du côté de chez Google, il existe une application appelée Google Hangout, qui permet également de faire de la visioconférence à plusieurs. Chaque fois que vous créez un événement dans Google Agenda, vous disposez en cadeau d’un lien vers Google Hangout qui vous permet de vivre cet événement (une réunion, un entretien) en visioconférence.

Et il existe plein d’autres outils en dehors des GAFA, comme Uberconference (le préféré de mon ami Yann), ou GoToMeeting, ou encore Meetings, autrefois appelé WebEx, un ancêtre (encore plus vieux que Skype) racheté par Cisco. Ou même TeamViewer, l’outil de télé-assistance préféré des dépanneurs à distance. Pour un comparatif complet, reportez-vous ici.

Mais tout le monde ne parle que de Zoom. Pourquoi ? Allez savoir. Il est vrai que le télétravail impose de disposer de solutions stables. Mais il n’y a pas que cela. Pour moi, la découverte de Zoom remonte aux conférences mensuelles Affinità. Nous avions l’habitude de les tenir avec Google Hangout, mais depuis que nous comptons des partenaires en Chine, nous avons dû basculer sur une plateforme qui soit « compatible » avec (ou du moins acceptée par) l’Internet chinois. Zoom fait parfaitement l’affaire.

Zoom s’installe via un client local (Mac ou PC). Il supporte des conférences jusqu’à 500 personnes (mais je n’ai jamais testé plus de 20 personnes à la fois). Il est gratuit pour des échanges inférieurs à 40 minutes, et payant pour la modique somme minimal de 150 euros par an environ. Durant l’épidémie, les limites de temps de la version gratuite de Zoom ont été levées. Comme tous ses concurrents, Zoom existe en version mobile à installer sur son iPhone ou téléphone Android.

L’interface est assez simple, même si à force d’utiliser des outils différents, on a un peu de mal à basculer de l’un à l’autre, l’UX ne répondant pas aux mêmes critères. Par exemple, il vous faut cliquer sur le microphone pour activer le son sur Team, alors qu’en cliquant sur le micro, on désactive le son sur Zoom…

Je suis surpris de la bonne tenue de tous ces outils, depuis le début de la crise et malgré l’explosion du nombre de vidéoconférences par jour. À l’usage, je préfère éteindre le mode vidéo comme nombre d’utilisateurs, il n’y a pas forcément un grand intérêt à voir mes sourires ou les interrogations durant de telles sessions à plusieurs, et cela économise de la bande passante.

Mais j’ai été surpris de constater le succès remporté par Zoom auprès des enseignants, qui organisent des cours en ligne avec leurs élèves. La possibilité de partager son écran (commune à tous ces outils néanmoins), de discuter sur des fils globaux ou individuels (idem), ou de prendre la main à distance, en fait un excellent outil pédagogique en ligne.

Et avec cette satanée épidémie, de nouveaux usages apparaissent. Plusieurs rabbins ont commencé, depuis deux semaines, à diffuser leurs cours en ligne via Zoom (ils auraient pu le faire tout aussi bien avec YouTube). Malgré l’interdiction d’utiliser l’électricité pendant les jours de fête, je pense utiliser Zoom pour associer mes proches à la célébration des soirs du Seder cette année. Et lors des obsèques de personnes décédées du Covid-19, dans l’impossibilité de faire venir les proches et les amis, il arrive désormais que la cérémonie soit diffusée sur Zoom.

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