S.A.R.R.A.: Une intelligence artificielle

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En 2025, une épidémie se propage en plein Paris: le virus Ebola débarque en plein 13ème arrondissement. L’AP-HP, le ministère de la santé, le gouvernement, et les services spéciaux, tout ce petit monde se met en branle pour endiguer le virus avant que les décès ne se multiplient. Dans un Paris où caméra de vidéo surveillances sont devenues monnaie courante, et où les premiers auxiliaires de santé robotisés sont apparus, de nouvelles manières de combattre le virus existent. Ainsi, face au risque épidémiologique, les pouvoirs publics prennent une décision capitale: activer un logiciel – une intelligence artificielle dénommée S.A.R.R.A. – qui spécialement conçu pour organiser et coordonner de manière optimale l’ensemble des services concernés.

La mode des livres sur l’IA?

Ce n’est pas le premier livre à nous vanter, ces derniers années, les mérites ou les risques liés au développement de l’IA. Que ce soit de manière philosophique avec Yuval Harari, alarmiste avec le Dr Laurent Alexandre, ou romancée avec Jacques Attali, on peut se demander s’il n’y a pas une approche opportuniste à la prolifération de tels ouvrages. Pour une approche réaliste du domaine, mieux vaut d’ailleurs se reporter du côté des ouvrages professionnels, comme celui de Pierre Blanc.

Le mérite du livre de David Gruson réside ailleurs. Mettons de côté ses capacités de « prévisionniste »: il ne se débrouille pas si mal, d’ailleurs, et son roman est plus réaliste que celui d’Attali. Mais S.A.R.R.A.: Une intelligence artificielle est autrement plus subtil: il décrit de manière assez cruelle le fonctionnement des cabinets ministériels et la mécanique du système de santé, qu’on active en cas de crise majeure. Du reste, le livre entretient un véritable suspense, tant lié au personnage principale – l’IA – qu’à l’évolution de l’épidémie. Il ferait très probablement un excellent scenario pour une adaptation au cinéma – un J.J.Abrams pourrait en tirer une merveille.

Un sujet déjà traité: Paris face aux épidémies

Accessoirement, et au-delà du parallèle avec le livre de Jacques Attali consacré à l’IA, l’histoire de S.A.R.R.A. m’a rappelé un petit roman écrit dans les années 20 par un jeune communiste polonais, Bruno Jasieński: Je brûle Paris. L’auteur y décrivait un Paris ravagé par la peste, diffusée via le circuit d’eau potable – la notion de circulation de l’eau prend son importance également dans S.A.R.R.A. – et où les différents arrondissements s’organisent pour lutter contre le fléau, de manière différente selon le type de population qui y résident. L’intelligence artificielle n’existait pas encore, mais les vieux réflexes de cloisonnement face aux épidémies, eux, ont toujours existé.

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