Le dernier des Red Tails ?

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Le numéro de cette semaine de The Economist évoque, dans sa rubrique nécrologique, le décès du général Charles McGee. Inconnu de ce côte-ci de l’Atlantique, il était un héros de guerre, et l’un des derniers représentants d’une escadrille un peu particulière, dont je viens de découvrir qu’un film en relate l’histoire : les Red Tails. Cette escadrille, née durant la seconde guerre mondiale, volait sur des chasseurs dont la queue était peinte en rouge, d’où le surnom.

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Mais là n’était pas sa seule particularité.

Ce qui distinguait les Red Tails des autres unités, c’est qu’elle n’était composée que de noirs américains. Pas uniquement de pilotes noirs américains, mais aussi de personnel au sol, de mécaniciens. Dans une Amérique qui entrait en guerre, la couleur de la peau avait encore son importance. Le soldat noir était bon pour être bidasse, cuistot, à la limite chauffeur de camion. Mais pilote ? Pensez-vous !

Et bien les Red Tails sont venus à point nommé clouer le bec aux vieux relents de racisme qui prévalait encore dans cette frange de la population américaine. Charles McGee a combattu en Italie dès 1943, puis s’est illustré en Corée et même au Vietnam, avant de prendre sa retraite. Tout en continuant à voler, jusqu’à il y à peine deux ans…

Les préjugés raciaux de sorte ont empoisonné les sociétés, même les plus évoluées. Le retour à des formes de discrimination à l’envers, voulant par exemple instituer des classes exclusivement composées de telle ou telle catégorie de personne, ne sont qu’un étrange retour à ces mêmes formes de ségrégationnisme.

L’histoire de Charles McGee montre, en creux, que le succès est avant tout le résultat de la cohésion. L’union fait la force, au-delà des questions de couleur ou de religion.

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