Daniel Cordier

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De Daniel Cordier, je ne savais presque rien, jusqu’à l’écouter parler au micro de France-Culture il y a une dizaine d’années. Ses propos m’avaient convaincu qu’il était plus que temps de lire Alias Caracalla, le récit autobiographique. J’y ai découvert un jeune homme qui, au début de la seconde guerre mondiale, se déclarait monarchiste, antirépublicain et antisemite, et qui décida de poursuivre le combat contre l’Allemagne nazie, au lieu de se rendre comme certains de ses amis et compatriotes.

Ayant rejoint les rangs des français qui souhaitaient poursuivre le combat, depuis l’Angleterre, il est ensuite parachuté en France, en 1942, où il va se rapprocher de Rex, alias Jean Moulin, et devenir son secrétaire personnel.

Compagnon de la Libération, mais loin de tirer profit de son engagement, Daniel Cordier a « disparu » après guerre. Le Monde évoque cette absence dans l’entretien accordé au quotidien il y a quelques années. Jusqu’à ce que le débat autour de la figure de Jean Moulin, accusé d’avoir été un agent communiste. Il faut dire que Cordier retrace avec acuité les conflits et les jalousies entre les différents dirigeants de la Résistance, autour notamment de la maigre aide financière répartie entre eux.

Avec Daniel Cordier disparaît sans doute l’une des dernières grandes figures de la Résistance, moins connue que les dirigeants historiques, mais témoin précis et excellent passeur d’histoires.

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