Elles est bien bonne !

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Très tôt, j’ai été intéressé par les patronymes. Par leur évolution, leur densité, leur répartition géographique. C’est probablement un résidu de culture d’immigré, qui cherche a créer des liens là où il n’y en a pas forcément. Et cela explique peut-être un peu mon attrait pour la généalogie. Apparemment, je ne suis pas le seul.

Ce qui m’attire, dans les noms de famille, c’est surtout ce qui sort de l’habituel, du consensuel, de la norme. Prenez un groupe d’individus au hasard. S’ils sont tous moustachus, ou tous obèses, ou tous gauchers, cela m’intrigue. Et si la moitié des nom commencent par une même lettre, cela me saute aux yeux, et m’interpelle.

Alors quand le gouvernement Borne 2 – Borne two… – est sorti, un truc m’a immédiatement interloqué.

Regardez bien la liste qui suit.

  • Elisabeth Borne, première ministre
  • François Braun, ministre de la santé et de la prévention
  • Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports
  • Laurence Boone, secrétaire d’état chargée de l’Europe

Vous avez remarqué, vous aussi ?

Quatre patronymes, à la prononciation très proche. En soi, ce n’est pas un problème; On ne va pas choisir, ou éliminer, des ministres potentiels en fonction de leur nom de famille. Et pour certains partis comme le RN, c’est même une tradition de choisir, en province surtout, des candidats à des élections locales qui portent le même patronyme qu’un candidat sérieux. Il y a même un éditeur (Michel Lafon) qui joue sur la ressemblance sonore de son nom avec celui d’un concurrent plus connu (Robert Laffont).

Rien de très dérangeant, en réalité. Sauf que l’horreur se loge dans les détails : mettez-vous à la place d’un commentateur politique anglais ou américain. Où à celle d’un responsable du protocole, lors d’une réunion européenne sur l’évolution des transports dans l’univers de la santé, en Europe, qui soit amené à présenter la délégation française :

« Welcome to Mrs Bown, Mr Brown, Mr Bown and Mrs Boon…« 

J’ai, par le passé, bénéficié d’une invitation à un déjeuner à l’Élysée, sur la base d’une confusion sur mon nom de famille : un illustre dircab dont je tairai le nom, qui a confondu mon nom (Kabla) avec celui du patron d’OVH (Klaba). Gageons que dans le futur, certains de nos ministres auront droit à de tels concours de circonstances…

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