Dead Zone

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De Dead Zone, je ne savais pas grand chose, si ce n’est qu’il s’agissait d’un film de David Cronenberg, que je n’ai d’ailleurs jamais vu. J’ai découvert cet été que c’était avant tout un un roman de Stephen King. Je viens d’en achever la lecture: un pavé de 500 pages en une journée. C’est un livre qu’on ne lâche pas facilement.

L’historie est simple. Un jeune enseignant américain, nommé John Smith, se met à anticiper l’avenir des personnes avec lesquelles il entre en contact. Au sortir de près de cinq années de coma, il met à profit ce don de medium pour résoudre une série de crimes pervers ou sauver l’un de ses élèves d’une catastrophe. Alors qu’il assiste à un discours d’un candidat populiste à la présidentielle américaine, il serre la main de ce dernier et envisage le pire: une fois élu, ce candidat déclenchera un conflit nucléaire…

Se pose alors la question qui taraude tout un chacun: est-il permis de mettre fin aux jours d’un dictateur sous prétexte qu’on anticipe les exactions et les catastrophes dont il sera la future cause? Il s’agit là bien plus que d’une simple question philosophique. Des opérations militaires sont menées, de nos jours, pour mettre fin à des régimes au prétexte d’actes potentiellement dangereux à venir: utilisation d’armes chimiques, constitution d’un arsenal nucléaire… Dans le cadre de Dead Zone, Stephen King ne se pose pas de question et pose sa réponse dans les dernières pages.

Au-delà de ces aspects, lire Dead Zone près de quarante années après sa sortie présente un intérêt supplémentaire: certains passages prennent un relief pour le moins … surprenant. Au début du livre, par exemple, l’auteur envisage, au travers d’un dialogue que tient le futur candidat avec un de ses interlocuteurs, l’éventualité d’un attentat contre Reagan en 1983. Attentat qui eut lieu dans la réalité … en 1981. Stephen King serait-il lui-même medium?

Autre surprise, la description qui y est faite du candidat populiste. On y retrouve tous les attributs d’un président américain bien connu. Il n’aura fallu que 36 ans entre la sortie de Dead Zone, et l’élection d’un bouffon la Maison-Blanche…

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