Concours de WiFi

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Le plateau de Saclay a beaucoup changé, depuis mon passage à l’X il y a presque 40 ans. Ce qui était alors une vaste étendue de champs plus ou moins sauvages est devenu un campus hyper moderne, où deux pôles s’observent à deux ou trois kilomètres de distance. D’un côté, l’Université Paris-Saclay, qui partage un vaste espace hyper-moderne avec l’ENS Saclay (ex Cachan), et Centrale Supélec. De l’autre, l’École polytechnique, entourée des anciennes parisiennes venues s’installer près de Palaiseau, Télécom Paris, ENSTA et l’ENSAE.

Passer les concours aux grandes écoles d’ingénieur, cela comprend désormais un nombre assez important de déplacements sur le plateau, pour passer les oraux répartis plus ou moins au hasard entre tous ces établissements, selon qu’on a été admissible ou non aux concours qui leurs sont associés.

Pour les nombreux parents qui accompagnent leur progéniture durant ces temps difficiles, il faut gérer le stress et les montagnes russes émotionnelles de sa progéniture, notamment durant les accès via la N118, qu’on devrait renommer Campus Highway. Mais une fois arrivés sur place, ces parents n’ont pas grand chose à faire sur place. On les voit donc éparpillés de cafétéria en terrasse, penchés sur leur smartphone ou parcourant rapidement les pages d’un livre. Certains, plus sociaux que d’autres, n’hésitent pas à fraterniser avec d’autres parents, ignorant un court instant – ou feignant d’ignorer – que c’est aux géniteurs des concurrents de leurs propres enfants qu’ils s’adressent…

Pour ma part, c’est avec mon Mac et une liste d’actes d’état-civil à saisir dans le cadre de mon projet généalogique que je me suis pointé dans ces établissements. Mais pour avancer dans mon projet, il me fallait une connexion internet de qualité, et c’est là que le bât blesse. Abonné chez Free Mobile, j’ai pu constater avec amertume la faible qualité de la 5G Free sur le plateau de Saclay, d’un bout à l’autre. Que faire dans pareille situation, quand on a une, deux voire quatre heures à passer sur place ?

Pas de panique ! Les établissements qui accueillent les concours offrent à leurs visiteurs un accès WiFi gratuit, dont les modalités d’accès varient d’un lieu à l’autre, et c’est ainsi que j’ai pu comparer principalement 4 établissements. Voici donc le classement auquel j’aboutis au terme de 4 semaines d’oraux…

En première position, Centrale Paris. La facilité d’accès à leur réseau WiFi n’a d’égal que la qualité de la connexion, rapide et sans défaillance quel que soit l’endroit d’où j’ai pu le tester. On s’y connecte via une boîte de dialogue qui nous demande une adresse mail, qui n’est même pas exploitée. On peut ainsi fournir par exemple truc@machin.com, ça marche parfaitement. En plus, ça résout d’un coup les problèmes de RGPD. Bravo Centrale Paris.

En seconde position, je place l’École polytechnique. Le principe est à peu près le même, on se connecte au réseau Guest, et une boîte de dialogue apparaît, sauf qu’il faut cette fois fournir nom, prénom et une adresse mail valide. On obtient alors un mail émanant du service informatique (mail non chiffré, dois-je préciser au cas où les personnes qui s’en occupent liraient cet article), avec un lien à cliquer ou des identifiants à saisir lors d’une connexion ultérieure. Les identifiants sont valides plusieurs jours, ce qui est une bonne chose, et on peut même les utiliser sur deux appareils différents, par exemple un Mac et un iPhone…

En troisième position, mais loin derrière, Télécom Paris, mon autre ancienne école. Pour se connecter si on n’est ni élève ni enseignant, ce n’est pas si simple. Il faut passer à l’accueil. Là, un des multiples hôtesses qui se succèdent vous demandera selon son humeur vos nom et prénom, ou bien votre numéro de mobile, et vous livrera ensuite un petit ticket, genre ticket de caisse, avec un identifiant de 14 caractères, et un mot de passe long de 12 caractères. Votre accès n’étant valide que durant une journée, il faudra repasser à l’accueil les jours suivants. Et cerise sur le gâteau, si vous vous pointez un jour férié, comme ce fut le cas pour moi, vous obtenez une réponse pathétique : pas d’accès internet aujourd’hui, comme si 14 juillet rimait avec déconnecté… De la part d’une école qui forme les ingénieurs du secteur des Télécom, c’est franchement décevant…

En dernière position, l’ENSTA. Là-bas, pas d’accès gratuit – en tout cas je n’en ai pas trouvé – pas de borne à l’accueil, et un réseau mobile quasi inexistant.

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