Rafael le magnifique!

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Ce qui est extraordinaire au tennis, c’est que depuis 30 ans, on voit apparaître une génération de joueurs encore plus formidables que ceux qu’on tenait déjà pour des champions hors pair. Borg et McEnroe semblaient irremplaçables, mais Sampras et Agassi ont dominé ce sport quelques années plus tard de manière encore plus incroyable, avant que n’apparaisse la génération de Federer et Nadal. Formidable Federer, avec sa longévité étonnante, et son record de 17 victoires en grand chelem? Peut-être, mais que dire alors de Nadal, et de ses 8 victoires à Roland-Garros? 8 victoires, un record absolu, qui mériterait que ce tournoi change de patronyme pour s’appeler « Internationaux de tennis de Rafael Nadal… »
Les internationaux de tennis de Rafael Garros ou de Roland Nadal?

Seul Robin Söderling aura pu, finalement, contester la supériorité absolue de l’espagnol sur terre battue, et encore, était-il largement affaibli cette année là. L’an passé, ce fut dur aussi, avec un genou en morceaux. Mais après 7 mois d’arrêt total, Nadal est revenu plus invincible que jamais. Malgré deux jeux concédés pour ses deux premiers tours, Nadal est monté rapidement en gamme, pour atteindre le sommet de son art en demi-finale. Ce match fut face à Djokovic, pour moi, la véritable finale de la quinzaine, un match en cinq sets, 7-9 au dernier set, un combat de titans, plus de 4h30 de jeu, une succession de coups fulgurants jusqu’au bout de la compétition. Cette finale contre Ferrer fut certes agréable, mais sans aucune mesure avec le match précédent.

La véritable finale, contre le numéro mondial, en demi-finale...

On peut d’ailleurs se demander comment ces joueurs peuvent décocher de tels coups de massue après 4 heures d’échanges sous un soleil de plomb. Il faudra, un jour, trancher le sujet de la même manière qu’il a été tranché dans le cyclisme. L’interview d’Antoine Vayer dans le supplément sport du Monde mérite d’ailleurs le détour. Il y propose un classement des champions des 20 dernières années en fonction de la puissance développée, mesurée sur des radars posés lors des grandes montées. Avec un classement qui en dit long:

  1. Miguel Indurain (455 watts)
  2. Bjarne Riis
  3. Marco Pantani
  4. Jan Ullrich
  5. Alberto Contador (439 watts)
  6. Lance Armstrong (438 watts)

Combien de watts développent nos Nadal, Djokovic, Federer ou Ferrer? Qui osera poser un jour la question, au risque de jeter le trouble sur cette belle série de victoires à Roland Garros?

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