Djokovic 19

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Si l’allongement de la durée de vie est l’un des acquis les plus importants du 20e siècle, la longévité des champions de tennis pourrait bien être la caractéristique principale de ce début de 21e siècle. L’extraordinaire série de victoires en grand chelem du trio magique Federer / Nadal / Djokovic en est la parfaite illustration.

Et encore avons nous pu éviter, cette année, une nouvelle victoire de Rafael Nadal, dont le compteur de victoires à la Porte d’Auteuil reste (pour l’instant) bloqué sur le numéro 13. Il s’en est fallu de peu. Seul l’incommensurable talent du numéro un mondial a permis d’éviter le sacre de Rafael XIV. Il paraît que le match de vendredi soir était dantesque : je n’ai pu en suivre que le premier set, les compte-rendus que j’en ai lu confirme ce point.

À la place d’un nouveau sacre du champion espagnol, nous avons donc eu droit à celui de Djoko XIX. 19ème titre en grand chelem, à une unité de ses deux adversaires historiques. Ce qui laisse présager de formidables émotions dans quelques semaines à Wimbledon, au cas où le joueur serbe serait tenté de poursuivre son chemin vers un véritable grand chelem…

Ayons cependant une pensée pour Stefanos Tsitsipas. Le tennisman grec n’a pas démérité. Face à un joueur plus commun, il aurait sans doute remporté son premier titre à Roland-Garros. Il possède le talent, la force de frappe, la vision du jeu qu’il faut pour s’imposer sur un tel tournoi.

Oui certes.

Mais comme toute une génération de joueurs, il voit se dresser devant lui cette barrière imposante, le trio Nadal Federer Djokovic. À 23 ans, ces trois là avaient déjà engrangé leurs premiers titres suprêmes. Leur longévité prive une bonne poignée de la graine de Tsitsipas de briller.

C’est à la fois triste et glorieux.

Comme le tennis.

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