PSG : Partie Sans Gloire

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Il y a quelque chose de cruel et de dérisoire dans le sport en général, et dans le football en particulier: l’exploit des uns passe toujours pour une déculottée du camp d’en face. Hier soir au Parc des Princes, la défaite impardonnable du PSG face à Manchester United est venue le rappeler.

Les différentes Unes de l’Équipe, chaque année. À gauche, celle de ce matin…

Car du côté des supporters anglais, c’est bien d’un exploit qu’il s’agit. Le PSG l’avait emporté à Old Trafford par 2 buts à 0, face à l’équipe première, et qu’au match retour, les anglais affichaient une équipe incorporant de nombreux habitués du banc de touche. Autant dire que les chances de qualification étaient faibles. Cette victoire 2-1 au Parc, avec deux buts opportunistes de Lukaku et un coup du destin sur une main plus ou moins involontaire, sanctionnée par l’arbitrage vidéo, relève bien de l’exploit.

En revanche, analysée depuis le banc parisien, c’est une nouvelle pantalonnade. Deux ans après la remontada de Barcelone (victoire 4-1 au match aller, défaite 6-1 au match retour avec quatre buts dans le dernier quart d’heure), on a assisté une nouvelle fois à un de ces anti-exploits dont est capable le club parisien. Maître du jeu pendant la majeure partie du match, mais fébrile dans la conclusion, sur un terrain, certes détrempé.

Une nouvelle fois, l’absence de Neymar (acquis pour la modique somme de 220 millions d’euros), blessé dans le courant de l’hiver, prive le PSG du seul joueur un peu audacieux (mais tellement vulgaire et prétentieux). Pour lui, comme pour Mbappé, cette défaite prématurée dans la compétition européenne se fera sentir dans quelques mois, au moment de l’attribution du ballon d’or. À force de voir cette récompense passer sous leur nez, ils finiront peut être par se demander s’il n’est pas plus judicieux d’aller le chercher en évoluant dans un autre club.

Je ne sais pas si le PSG et l’École polytechnique (dont le slogan a pour initiales PSG: pour la Patrie, les Sciences, la Gloire) ont trouvé leur data analyste. Mais au vu du match d’hier, il (ou elle) va avoir du pain sur la planche… Plus que d’un data analyste, c’est d’un psychanalyste qu’a besoin le club parisien pour franchir son plafond de verre, situé entre les huitièmes et les quarts de finale.

Maigre consolation, le PSG rejoint cette année le Real de Madrid, sorti par une brillante et juvénile équipe de l’Ajax d’Amsterdam, venue gagner 4 à 1 au match retour, en terres madrilènes. Le talent des uns…

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