Make our planet Greta again ?

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Je l’avoue humblement, j’ai du mal à m’intéresser à Greta Thunberg. Comme beaucoup de mes concitoyens, je suis convaincu qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond du côté du climat. Que les 40 degrés (et plus) prévus à Paris de cette semaine ont quelque chose d’étrange, de probablement jamais rencontré jusqu’à présent (même si je me souviens de quelques mois de Juillet très chauds). Je suis intrigué par la fonte de la banquise, par la disparition de certains sommets enneigés des Alpes, par les épisodes de forte pollution qui s’abattent de plus en plus fréquemment sur nos grandes agglomérations.

Pic de chaleur

Il n’y a qu’à voir ce qui nous attend les deux prochains jours. Pour un peu, on se croirait projeté en plein désert, entre Khartoum et Tamanrasset. Mais comment font-ils pour supporter de telles températures plus de 6 mois par an? (et accessoirement, amis coureurs, comment font-ils pour être aussi forts sur des courses de fond ou des marathons en s’entraînant par de telles chaleurs???)

Il va faire chaud aujourd’hui et demain. Tellement chaud qu’il vaudrait mieux vivre la nuit.

Oui, je me sens concerné par ce qui se dit sur le changement climatique.

Et comme beaucoup de mes concitoyens, je suis prêt à agir, à réduire mes émissions de CO2 ou ma consommation électrique. À éduquer mes enfants, pour qu’ils ne fassent pas les mêmes bêtises et n’achètent pas de véhicule diesel. À me nourrir de légumes frais et à éliminer la viande grillée pendant quelques jours. A débrancher mon smartphone un peu plus souvent. Et à couper la télévision.

Mais pas encore prêt à couper la clim’.

Car comme eux, j’ai du mal à croire que les actions d’un petit pays comme la France auront un impact à l’échelle mondiale. J’ai dû mal à croire que les actions individuelles dans un pays dont la population ne représente que 1% de la population mondiale, qui utilise une électricité principalement issue du nucléaire, et où déjà pas mal de mesures ont été prises, puissent avoir un impact face aux émissions issues d’autres grands pays industrialisés, comme les Etats-Unis ou la Chine, ou de pays qui le sont moins mais où les comportement vertueux sont moins fréquents.

Heureusement, il y a Greta

Heureusement, il y a Greta, la gentille petite fille de 16 ans qui essaie de rameuter les foules, en criant par-dessus les toits qu’il ne nous reste qu’une petite décennie à vivre, et qu’à ce rythme, ce sera bientôt le retour à l’âge de pierre.

Sauf que j’ai du mal avec Greta aussi.

Elle a beau se démener, être sur tous les fronts, passer à la télé, répondre aux députés, prendre la pose avec les dirigeants de ce monde, j’ai comme une impression de déjà vu, d’une sorte de Jordy version écolo, dont la rengaine « dur, dur d’être écolo » trônerait en tête des hits parades internationaux.

Peu importe son parcours, son âge, ses antécédents ou le profil de sa famille: c’est comme ça, ça ne passe pas. Je ne sais pas si c’est son petit sourire coincé, ses propos catastrophés, ou son omniprésence sur nos écrans depuis quelques mois, il y a quelque chose qui sonne faux, une sorte de fausse note qui fait que le message ne passe pas. Je suis plus intéressé par un discours construit, argumenté, comme celui de Dennis Meadows sur les limites de la croissance.

Suis-je le seul?

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