Hubert Reeves

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Avec son accent reconnaissable entre tous, ses petits yeux perçants et sa barbe blanche qui lui donnait des allures de Père Noël en vadrouille, Hubert Reeves était devenu en quelques années l’emblème de la vulgarisation scientifique dans le domaine de l’astrophysique. Étrangement, je me souviens assez bien de ses débuts.

C’était un vendredi soir, dans l’émission Apostrophe, jadis présentée par Bernard Pivot. Cette émission était l’ancêtre des émissions littéraires, préfigurant des émissions comme La grande librairie de nos jours. Elle était diffusée le vendredi soir, et comme c’était le shabbat, nous avions pris l’habitude de dîner assez tôt et de programmer la minuterie de la télévision pour la regarder en famille, juste après une série, si je me souviens bien.

On y voyait passer à Apostrophes toutes sortes d’écrivains, français ou étrangers. Certains venaient y parler de leur dernier roman, d’autres étaient des essayistes connus, d’autres des figures emblématiques de la lutte contre un régime autoritaire dans leur pays. Tous s’exprimaient à peu près en français, sauf cas particulier où intervenait un traducteur.

Mais on y parlait assez rarement de sciences.

Et puis un soir, on voit apparaître une sorte de petit lutin grisonnant parlant avec un fort accent québécois. Et de quoi parlait-il ? Du ciel, des étoiles, des galaxies, de l’âge de l’univers. Des thèmes rarement abordés au petit écran, sauf dans des émissions spécialisées, présentées par Carl Sagan ou Michel Chevalet. Le contraste entre cet auteur scientifique et Bernard Pivot et ses invités était saisissant.

Bien sûr, je me suis rapidement procuré son livre, « Patience dans l’Azur« , un livre passionnant, qui posait les fondements, pour le jeune lecteur que j’étais alors, d’un regard différent vers le ciel. Hubert Reeves nous a rapprochés de nos rêves d’enfants, et nous lui sommes à jamais redevables pour cela…

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