Chaud devant

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Cette année, j’ai appris une nouvelle notion, celle de méga-feu. Elle caractérise ces incendies gigantesques qui embrasent des territoires aussi grand que quelques départements français. Feux en Californie, en Amazonie, en Australie… De nombreux reportages et articles de presse sur le sujet montrent l’impact et l’étendue de ces feux. C’est toujours très spectaculaire, mais ce qui m’impressionne le plus, ces derniers temps, c’est le bilan relativement faible en pertes humaines, par comparaison à l’étendue des feux. Le dévouement des pompiers, leur savoir-faire, mais aussi les moyens de communication modernes comme le téléphone mobile, jouent un rôle prépondérant dans la protection des populations concernées. Il n’en reste pas moins qu’on ne prend alors conscience de l’impact réel qu’une fois le feu éteint, quand on se rend compte qu’on a tout perdu, ou presque.

Ces derniers temps, j’ai souvent lu une mise en corrélation entre la multiplication de ces méga-feux, et le réchauffement climatique. Si comme tout un chacun je suis prêt à reconnaître qu’un feu provoque de la chaleur, je reste dubitatif sur la relation inverse. La chaleur est-elle la source principale des départs de feu? Si c’était le cas, pourquoi ne verrions-nous pas l’Afrique s’embraser en continu ?

La lecture de cet article du site Futura Sciences apporte un éclairage intéressant, bien que les sources n’y soient pas citées. La journaliste explique que seulement 10% des départs de feu sont dus à la chaleur. Le reste, c’est à dire l’immense majorité de ces feux, est dû soit à l’imprudence, soit à la malveillance.

La chaleur constitue, en réalité, un facteur aggravant en cas de départ de feu. Les épisodes caniculaires à rallonge assèchent la végétation qui devient un comburant qui n’attend que la première étincelle pour partir en fumée. Le réchauffement climatique n’est donc pas la cause directe de ces méga-feux, mais contribue à accroître leur fréquence et leur étendue.

S’il est facile et convenu de taper sur le réchauffement climatique, il serait tout aussi utile de rappeler que c’est la maladresse, la négligence (comme ce feu californien, en 2019, dû à une ligne électrique mal entretenue) et la malveillance qui est à l’origine des départs de tels feux. Et que si la lutte contre le réchauffement climatique est difficile à mener à un échelon local, la prise de conscience des populations, elle, est probablement plus facile à mettre en oeuvre.

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