Ce que James Bond doit à l’Oiseau de feu

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J’ai déjà évoqué il y a quelques années une de mes interrogations fondamentales : existe-t-il une infinité de mélodies, ou sommes-nous condamnés à rencontrer les mêmes thèmes musicaux plusieurs fois dans notre vie, arrangés ou orchestrés de manière différente ? C’est assez agaçant, d’autant plus que la nouvelle interprétation n’est souvent pas plus déterminante que les précédentes, ou que l’oeuvre originelle.

J’ai été confronté à cette problématique pas plus tard qu’hier, à l’Opéra Bastille, lors d’un programme dédié à Maurice Béjart, comprenant plusieurs oeuvres : l’Oiseau de feu de Stravinsky, une série de lieds de Mahler, et une remarquable interprétation du Boléro de Ravel – bref, un spectacle sublime.

Mais cette fois, la surprise concernant l’adaptation s’est produite en sens inverse : alors que j’écoutais l’Oiseau de feu, vers la fin de l’interprétation, j’ai reconnu un motif musical bien connu. Je connaissais la musique dans sa version contemporaine, mais je découvrais subrepticement son origine. Et, cerise sur le gâteau, la musique en question est un des thèmes musicaux de … James Bond !

En voici la preuve. Tendez-l’oreille, et écoutez le motif sonore principal, ces quatre notes qui reviennent en boucle : Si, Do, Do#, Do…

Et bien figurez-vous que c’est un motif qui apparaît dans l’Oiseau de feu ! Plus exactement, d’un des tableaux de ce ballet, appelé « la Berceuse ». J’en ai eu confirmation le lendemain en lisant cet article.

J’ai toujours été convaincu qu’il existait une filiation directe entre musique classique et musique de film, du moins le genre de musique de film qui s’appuie sur des orchestres symphoniques. Le lien entre Bond et Stravinsky en est une nouvelle illustration…

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