Si tu vas aux J.O……

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Voilà, c’est fini vous pouvez éteindre votre poste de télévision et reprendre une activité normale, les jeux olympiques de Rio ont tiré leur révérence. Ne boudons pas notre plaisir de sportif en robe de chambre maillot de bain. Londres 2012 était très bien, mais cette édition des jeux olympiques d’été restera dans les mémoires, à plus d’un titre.

Commençons par les exploits, et particulièrement les exploits français. On retiendra bien évidemment le deuxième titre olympique en judo de Teddy Riner, sportif hors norme et porte-drapeau de la délégation française. On retiendra aussi la médaille de bronze de Christophe Lemaître sur le 200m, monté sur le même podium que la star Usain Bolt (cf. plus loin). On retiendra le sourire de Kevin Mayer au décathlon (la discipline la plus complète, n’est-ce pas?). Et l’or du couple de boxeurs Tony Yoka et Estelle Mossely. Et bien entendu, l’or de l’équitation, par équipe, en saut d’obstacles et concours complet, Philippe Rozier obtenant sa médaille d’or quarante ans après son père. Au total, les français ramènent 42 breloques de Rio. Un record, et une surprise à la fois, si l’on tient compte des débuts difficiles durant la première semaine, comme le montre ce schéma publié par le quotidien Le Monde.

Record médailles Rio 2016 France

Car tout ne fut par rose, loin de là. On se souviendra aussi des déconvenues de la natation, du surprenant no-show de Yannick Agnel, des problèmes d’équipements de l’équipe de tennis (alors que Lacoste était fournisseur officiel de la délégation française…), de la souffrance de Yohann Diniz, parti très vite et victime de problèmes gastriques. On retiendra également la déchéance de l’équipe de basket, invisible, et de la déception de celle de handball, battue sur le fil en finale.

Hors de nos frontières, on retiendra bien sûr la formidable moisson de Michael Phelps. Médaillé en 2004, 2008 et 2012, le nageur américain est venu chercher 4 médailles d’or et une d’argent, battu par un ancien fan… Il détient désormais un record de 28 médailles obtenues aux JO, dont 23 en or. Sera-t-il un jour détrôné?…

Et que dire d’Usain Bolt, venu rééditer ses exploits de 2008 à Pékin et de 2012 à Londres? Il repart avec les 3 médailles d’or qu’il convoitait, se payant le luxe d’une image d’anthologie à l’arrivée de la demi-finale du 200m.

Je retiendrai aussi la prestation de la gymnaste américaine Simone Biles, repartie avec cinq médailles dont 4 en or. Et la victoire brésilienne en football féminin, cousue de fil blanc…

Mais ces JO ont aussi et une fois encore été marqués par les histoires de dopage. Des performances surréalistes de certains athlètes au coup de gueule de Camille Lacourt, en passant bien entendu par la présence d’un contingent réduit de sportifs russes, suite à la décision du CIO de laisser à chaque délégation le soin d’accepter tel ou tel sportif.

Le sport, et les jeux olympiques, c’est aussi cela: un parfum de scandale, des sportifs qui disparaissent, des affaires d’état. Spécialiste du 800m, Yuliya Stepanova était absente de ces jeux. Exclue de l’équipe russe pour avoir dénoncé le dopage d’état, organisé et structuré, il y a deux ans, elle aurait pu concourir sous le drapeau du CIO mais y a renoncé. Stepanova affirme en effet craindre pour sa vie, et se sentir plus en sécurité aux Etats-Unis qu’au Brésil, ou il aurait été plus facile de l’éliminer: deux anciens dirigeants de la Rusada, l’agence russe de lutte antidopage, ont mystérieusement trouvé la mort en début d’année, en deux semaines, dans des circonstances troublantes.

bref, si on attend les JO de Tokyo en 2020 avec impatience, on se dit aussi qu’un coup de balai similaire à celui qu’a connu la FIFA cette année devrait un jour ou l’autre avoir lieu à l’échelle du CIO…

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