Numéro deux

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L’échec a fait l’objet, ces dernières années, d’une attention particulière. Charles Pépin lui a consacré tout un essai. On lui consacre des conférences où des personnes ayant traversé un ou plusieurs échecs, viennent raconter leur histoire. Davis Foenkinos, lui, a décidé d’en faire l’objet d’un roman très divertissant : Numéro deux.

Ce livre raconte l’histoire – fictive, je vous rassure – de Martin Hill, l’un des deux derniers candidats sélectionnés lors du casting du premier Harry Potter. Candidat malheureux face à Daniel Radcliffe, Martin Hill va traîner avec lui, pendant des années, le sentiment d’avoir raté sa vie à cause de cette mésaventure.

Pour beaucoup de candidats, les conséquences d’un casting raté ne sont pas si importantes. Mais pour le jeune Martin, la vie va devenir un véritable cauchemar. Des années durant, au rythme des sorties des épisodes successifs, et des adaptations au cinéma – 7 livres et huit films au total, sans compter Les animaux fantastiques – le souvenir de ce douloureux échec va se rappeler à lui, au point de se refermer sur lui-même et de refuser toute interaction.

Au-delà de cette histoire complètement dingue, Numéro deux raconte également l’histoire assez dingue de l’écriture du premier Harry Potter, de son adaptation au cinéma par un producteur inconnu (mais fils de producteurs déjà bien connus). Si ce livre est celui d’un échec, c’est aussi celui d’un succès, un succès planétaire et d’une dimension inimaginable.

Si cette histoire doit tout à l’imagination débordante de son auteur, il paraît que le personnage dont il est ici question a réellement existé. Foenkinos prétend en effet que deux candidats avaient finalement été sélectionnés pour interpréter le rôle du célèbre jeune magicien, tout droit sorti de l’imagination de J.K. Rowling, et que Daniel Radcliffe ne l’a emporté que d’un cheveu…

Qu’est devenu l’autre candidat ?

A-t-il connu un destin aussi tragique que celui raconté dans ce roman ?

Il faudra peut-être un jour que ce numéro deux donne signe de vie, et que sa véritable histoire fasse l’objet d’un récit, moins fictif, mais surement aussi passionnant…

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