La joie des retours de vacances

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Toujours perdu dans mes pensées au sujet des retours de vacances, je dois avouer prendre du plaisir à une activité particulièrement étrange: observer les gens qui viennent d’atterrir et sortent de la zone de récupération des bagages à l’aéroport. Que ce soir à Orly ou à Roissy Charles-de-Gaulle, j’y trouve toujours l’occasion d’une intense pseudo-étude sociologique.

Faites le test vous-mêmes. Installez-vous au niveau des zones d’accueil, accoudé à une des barrières, entouré des familles qui attendent leurs proches, des chauffeurs VTC et des moto-taxis à la recherche d’un client. Et contemplez le spectacle qui se déroule sous vos yeux: des hordes de vacanciers hagards, abrutis par 5, 8, 10 heures de vol, poussant ou tirant valises, chariots, et jeunes enfants. Le bronzage souvent éclatant, mais la mine défaite, comme s’ils venaient de passer deux heures dans une lessiveuse.

Souvent, alors que je vais chercher mes proches à l’aéroport, je prends le soin de me renseigner sur les vols qui arrivent au même moment, et joue à un jeu idiot: essayer de deviner l’aéroport de départ en fonction du teint du voyageur, du niveau de fatigue qui transparaît, de la langue qu’il ou elle utilise avec ses proches, des personnels navigants qui sortent en même temps – la mine royale, droits comme un I et vraiment superbes, eux, alors qu’ils ont passé autant de temps au service de ces nantis de passagers.

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