Ingrid B.sans Farc

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On est heureux pour Ingrid Betancourt, sincerement. Six ans de captivité, c’est long, très long. Physiquement, intellectuellement, cela aurait pu la détruire totalement. Elle s’en sort, au final, plutôt bien.

On est heureux pour sa famille, ses proches. Pour eux aussi, c’est la fin d’un calvaire moral.

On est heureux pour le président Uribe. Lui qui avait été tant critiqué pour sa gestion du conflit avec Les Farc, à qui les présidents Sarkozy et Chavez reprochaient une gestion "musclée", a prouvé qu’avec un peu de subtilité et un bon "renseignement", on peut faire des miracles.

On est heureux pour Nicolas Sarkozy, qui tient enfin sa guest star pour la garden party du 14. On lui reconnaîtra le mérite de ne jamais cessé d’y croire, même s’il s’agissait plutôt par voie diplomatique.

Et puis basta. On pourrait – on devrait – s’arrêter là. Et cesser le déluge d’éditions spéciales, de reportages interminables, à la télé, sur les chaînes de radio, dans la presse. Halte aux interviews de psychologues, psychiatres, spécialistes de la détention et autres experts. Certes, il s’agit du dénouement heureux d’un drame qui a mobilisé des foules. Mais enfin, il reste encore des centaines d’individus, de part le monde, en captivité, en détention, otages de tel ou tel mouvement. Et c’est de ceux-là qu’il faudrait parler désormais.

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