Ennio Morricone
Ennio Morricone faisait partie de ces personnes dont nous connaissions tous le nom, dont nous étions tous capables de siffler un air ou deux, mais dont nous aurions été incapables de reconnaître le visage. Il a signé la bande originale de nombreux films, et parmi eux, la plupart des (si ce n’est tous les ?) westerns de Sergio Leone.
De toutes ses musiques, c’est incontestablement celle d’Il était une fois dans l’Ouest qui fut celle qui m’a le plus marqué. L’homme à l’harmonica, avec son crescendo et son dévoilement tragique (pour ceux qui ont vu le film) marque a jamais tous ceux qui ont eu le loisir de l’écouter, ne serait-ce qu’une seule fois. Un peu comme la 5e de Ludwig Von.
N’allez pas croire que Morricone n’était l’homme que d’une seule mélodie. La force de Morricone, c’est d’avoir su composer des musiques qui collaient parfaitement à l’histoire, pour les incarner d’une autre manière, et nous aider à en garder le souvenir. Pour une poignée de dollars, Pour quelques dollars de plus, Mon nom est Personne, Le professionnel, Mission, I comme Icare, … sans oublier Le bon, la brute et le truand, sont aussi le fruit de son travail, et de son imagination. Et je doute que certains des films précités auraient connu le même succès sans ce subtil alliage sonore, dont il était capable.
Le western spaghetti, celui de Sergio Leone, qui réinventait la formule autrefois établie autour de figures héroïques comme celle des personnages incarnés par John Wayne, pour composer des figures plus nuancées et moins positives, incarnées par des acteurs tels que Clint Eastwood ou Henri Fonda, a disparu depuis belle lurette. Morricone en était l’incarnation sonore.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec