Diego Maradona
Pour beaucoup, Diego Maradona fut un des plus grands joueurs de l’histoire du football. Un numéro de 10 de génie. Qui éclipsait Michel Platini, pourtant l’un des meilleurs joueurs à la même époque.
Mais pour moi, Maradona restera avant tout et à jamais le gamin roublard qui s’est permis de marquer de la main en quart de finale de Coupe du Monde, au Mexique, contre l’Angleterre, un dimanche après-midi de juin 1986. Ce geste, que tous les ralentis du monde ont permis de voir et de revoir, bien entendu, l’arbitre du match ne l’a pas vu.
Mais c’était avant l’invention de l’arbitrage vidéo.
Plus tard, l’espiègle Maradona qualifiera ce geste de « main de Dieu », s’auto-proclamant ainsi comme le meilleur joueur de tous les temps. Titre que justifie peut-être le second but qu’il marquera durant ce même match, un exercice de style, où il passe en revue une demi-douzaine de joueurs de l’équipe adverse avant d’envoyer le ballon dans les filets.
C’était ça, Maradona, un type capable du pire comme du meilleur. Capable de propulser la très médiocre équipe de Naples parmi les meilleurs du championnat italien, tout en sombrant dans la consommation de drogue et en alimentant les rumeurs sur les matches truqués. Un poids plume qui se faufilait au sein des défenses avec son petit gabarit, et qui vingt ans plus tard se déplaçait avec peine. Un pied qui collait à la balle tout en accélérant, un coeur détruit à 60% à l’âge de quarante ans.
Maradona, joueur de génie, certes, mais dont le génie n’était plus canalisé.
Mais le talent peut-il être canalisé ?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec