Une année difficile

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Si Eric Toledano et Olivier Nakache ont le chic pour trouver des thèmes d’actualité, on peut dire que cette fois, ils ont décroché le pompon. Sortit un film intitulé « Une année difficile », alors que la menace d’un conflit généralisé au proche-orient se profile, que le conflit en Ukraine s’éternise, que la Chine en profite pour manoeuvrer face à Taiwan, que les gauches de part le monde se décrédibilisent en soutenant un mouvement terroriste, il fallait le faire ! Gageons que ce n’était pas leur intention…

De gauche, il est question dans ce film, comme beaucoup de films du duo de réalisateurs. En filigrane et en finesse, bien sûr. Cette fois, le thème principal n’est ni l’insertion des personnes handicapées, ni l’aide aux migrants, ni même l’organisation un peu difficile d’une réception, mais un sujet bien plus proche du quotidien de tout un chacun. Et non un seul sujet, mais deux sujets qui s’entremêlent : la lutte contre le dérèglement climatique, et les problèmes de surendettement. Les sujets ne sont a priori pas liés au sens strict, mais à bien y réfléchir, on peut trouver un dénominateur commun : le capitalisme galopant. Quand je vous disais qu’il est question de gauche en toile de fond…

Pio Marmaï et Jonathan Cohen campent donc deux paumés surendettés, venus se greffer à un mouvement de supporters de la lutte contre le réchauffement, amateurs de produits périmés et de minimalisme domestique. Le comique de situation joue, c’est parfois drôle, grâce à Jonathan Cohen particulièrement, mais il manque peut-être à ce film l’étincelle de génie dont bénéficiaient Le sens de la fête ou Intouchables.

Reste une bonne comédie, qui ne vous sortira pas complètement de la morosité ambiante, mais vous permettra au moins de profiter de deux heures de détente. Par les temps actuels, c’est déjà pas si mal…

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