Sous le hangar du plus gros avion du monde

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Visiter la chaine de montage de l’Airbus 380, c’est l’opportunité qu inous a été offerte ce matin, par petits groupes d’une cinquantaine de personnes. Une visite marquante, avec de nombreuses images fortes, et en informations extremement intéressantes..

Une visite sous le signe de la sécurité

Premiere consigne en arrivant dans l’espace accueil: les telephones et appareils photos sont interdits sur le site. Dommage. La photo précédente sera donc la seule de la journée…

La visite commence par un film, ou plutot plusieurs films diffusés simultanément sur plusieurs écrans de controle. Il s’agit de la reconsitution – avec de véritables images d’archives – des premiers vols de l’A380. Le tout premier, le 27 avril 2006, sur l’appareil immatriculé FWWOW. On distingue clairement la combinaison touge des deux pilotes et du mecanicien, portant leurs casques (etce qui semble etre … des parachutes?). Puis plusieurs vols d’essai. Avalanche de chiffres, fournis par notre charmante hotesse, Karen: un decollage sur 1500m, pour un appareil d’un poids total de 420 tonnes, ne depassant pas les 560 tonnes. Cinq trains d’atterrissage, 4 dotés de 4 pneus et fabriques par Goodrich, et le train avant realise par Messier.

Le tour du proprio

La visite se poursuit par un tour en car du site Jean-Luc Lagardere. Des hangars impressionnants d’une surface de 10ha (400x250m), capables d’accueillir quatre appreils, les zones des deux partenaires Elyo Air Ocean (qui fournit le systeme de climatisation par impulsionde vapeur d’eau a 150 degres) et Exxon (tiens, ou est donc Total?), le batiment circulaire des tests moteurs. Une veritable ville. Enfin, apres un dernier passage devant un poste de securite, on accede au hangar d’assemblage.

C’est la partie la plus intéressante. Au rez de chausée, un rapide rappel sur les contributions des differentes entités du groupe:

  • Espagne: empenage, cone APU
  • Royaume-Uniw: ailes
  • Allemagne: cellule avant, arriere, derive
  • France: nez, section centrale, attaches nacelles

Gerer un assemblage de pieces provenant de sites aussi lointains requiert une logistique adaptée. Pour cela, Airbus a mis en place un systeme de transport multimodal: terre, air, mer. Les Beluga acheminent les pieces d’Allemagne a St Nazaire, le "Ville de Bordeaux" effectue ensuite un tour allant de la France, au Royaume-Uni a l’Espagne, puis les differents assemblages sont achemines par transport fluvial sur la Garonne, pour arriver finalement par la route (camions à grand gabarit) jusqu’à Blagnac. Le tout, en a peu pres 15j, toujours selon Karen.

2.9 litres au km par passager

On monte a l’etage pou finalement decouvrir une vue globale des trois ateliers d’assemblage final; les trois appreils – deux pour Emirates, un pour Singapore Airlines – ont déja été assemblés à plus de 90%, il ne reste plus qu’à poser la derive sur l’un d’entre eux et a procéder a des tests additionnels (mais je n’ai pas bien saisi lesquels). C’est la qu’on apprendra plusieurs informations supplementaires: les dimensions (21m de haut, 79,80m d’envergure), deux motorisations possibles (Rolls Royce ou Engine Alliance), 2 tonnes de peinture blanche par appareil. Le prix de l’appareil (290m$, si je me souviens bien). Et sa consommation, estimée faible, à 2.9l de kerosene aux 100kms, par passager: l’A380 serait un avion ecologique. Je ne sais pas a combien est le litre de kerosene, mais cela donne une idée de l’incidence du prix du carburant sur le prix du billet d’avion.

Pour finir la visite, un arret à a boutique s’impose. On y trouve tout un tas d’objets cultes, depuis le modele reduit (compter 200 à 300 euros selon le modele), aux mugs, en passant par le jeu des sept familles à 8.90€ (ca fait un peu char la famille…). A noter, un ouvrage tres intéressant, "L’anglais des PNC", pour tous ceux et celles qui souhaitent un jour rejoindre la grande famille des personnels navigants (une hotesse pour 50 passagers, selon la loi…)

En guise de conclusion, outre le gigantisme du site – vu la taille et le poids des engins et des appareils, on pense aux pharaons et aux pyramides – deux remarques me viennent a l’esprit:

  • La forme des ailes est surprenante. La courbure, excessivement importante au niveau de l’attache au fuselage, est aprticulierement visible, lorsqu’on observe l’A380 d’en haut. Est-ce la le secret du decolage sur des distances courtes?
  • Ou sont les employes? Malgre le retard pris par le programme, on n’a pas l’impression que le site deborde d’activite… Nous sommes passés à l’heure du dejeuner, certes, mais on aurait pu penser que malgre l’horaire, on verrait des employes sur les differents stands de l’atelier. Rien de cela, il nous a été donné de contempler trois superbes oiseaux verts, quasiment esseulés (si ce n’est une personne chargée de vider les poubelles ou quelque chose comme cela)

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