Prochaine IPO de MySQL

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Tous ceux qui ont mis en ligne ou développé un site web dans les dix dernières années ont entendu parler de MySQL, voire l’ont utilisé à leurs propres fins. Et bien le petit éditeur suédois de MySQL va prochainement rentrer en bourse. Créé en 1987 et dirigé par Martin Micklos, MySQL fait figure de petit poucet dans cet univers dominé par Oracle, et dans une moindre mesure par Sybase, Microsoft et IBM.

Mais MySQL y fait figure très honorable. Ses revenus croissent d’annéee en année: 6m$ en 2002, 34m$ en 2005 et 50m$ en 2006, pour un résultat net de 20m$ en 2006… Avec 220 employés (x3 en 2 ans), 6 millions d’installations opérationnelles et 40 000 téléchargements par jour, MySQL tient une place importante dans le monde des logiciels Open Source.

Cela peut paraitre paradoxal pour un éditeur de solutions Open Source, mais 65% des revenus de MySQL proviennent de la vente de licences (ce qui peut expliquer la très forte rentabilité). En effet, ces revenus sont issus d’une application stricte, mais nécessaire, de la GPL et de son business model. L’utilisation de MySQL reste en effet gratuite dans le cadre d’une application non commerciale. Mais les entreprises qui en font un usage commercial doivent, selon la GPL, redistribuer les sources de leur application. Ce qu’aucune société ne souhaite faire, pour éviter de livrer ses propres systèles à sa concurrence… D’où une contribution substantielle de la vente de licences, à hauteur de 30m$ sur les revenus de MySQL. Et comme il s’agit de revenus récurrents (une licence vaut entre 495$ et 3995$ par an et par serveur), je vous laisse imaginer la courbe de progression dans les prochaines années. Comme quoi, on peut faire de l’argent avec de l’Open Source.

L’un des plus gros défis de MySQL, c’est la règle des 15 minutes. Si un utilisateur n’arrive pas à mettre en route son environnement MySQL 15 minutes après l’avoir téléchargé, il risque de se tourner vers un système de base de données concurrent. Lequel? Vraisemblablement Microsoft ou PostGreSQL, selon l’environnement. Du coup, tout est mis en oeuvre chez MySQL AB, pour que cette règle des 15 minutes soit respectée. Ah, si d’autres éditeurs appliquaient le même principe…

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