La tech contre le terrorisme

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Un ami m’a fait prendre connaissance, via Facebook, de cette initiative intéressante: Tech Against Terrorism. L’idée, pleine de noblesse, c’est d’utiliser les moyens technologiques à notre disposition pour lutter efficacement, et en tote légalité, contre les actions terroristes. Il s’agit d’une initiative sérieuse, portée par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Tech Against Terrorism: un projet sur le long terme.

L’enfer étant pavé de bonnes intentions, je me suis demandé comment un tel projet pourrait ou non aboutir à des solutions concrètes. Le premier frein, c’est bien sûr la définition du mot « terrorisme ». Ce qui est considéré comme une action de terreur par certains sera considéré comme un ate de bravoure et de résistance par le camp d’en face, et vice-versa. Mais sortons de ce cercle vicieux, et creusons un peu plus.

Les terroristes sont-ils des fans de technologie?

Je me souviens, et c’était l’un des aspects les plus frappants du film Zero Dark Thirty, qu’Oussama Bin Laden avait adopté un mode de vie low tech, pour ne pas se faire repérer des services de renseignement américains: toujours interfacer un écran entre lui et un éventuel satellite de surveillance, ne jamais utiliser de téléphones mobiles, et un tas d’autres contraintes qui le rendaient difficilement détectable par des moyens technologiques. Mais tout le monde n’est pas aussi malin que Ben Laden. Je me souviens qu’il y a quelques années, les forces militaires russes avaient éliminé un chef de guerre tchétchène, Djokhar Doudaiev, en tirant un missile guidé vers un objectif repéré par le biais d’une conversation téléphonique.

Quels types de technologies permettraient de lutter contre le terrorisme? Il en existe déjà plein, de l’analyse des paquets circulant sur les réseaux (deep paquet inspection) à l’analyse comportementale, bien que dans ce dernier cas, les résultats ne soient pas encore probants. Israël fait partie des états qui ont le plus investi en la matière. Les exploits technologiques attribués à ses forces de défense, de Stuxnet au dôme de fer sont suffisamment éloquents, même si en la matière, on opposera peut-être qu’il s’agit plus de confrontation entre états que de lutte contre le terrorisme.

Viser un missile, c’est de la tech.

Enfin un vrai sujet pour des start-up !

Peut-être que les incubateurs associés aux établissements scientifiques de renom dont nous disposons, à l’X ou à Centrale pour ne citer que ceux-là, auraient intérêt à se pencher sur le sujet Tech Against Terrorism. Je suis sûr que les débouchés économiques des start-up qui se lanceraient sur ce domaine pourraient être bien plus tangibles, que ceux de start-up se lançant sur des sujets plus « B2C » (à moins que le terrorisme ne soit considéré comme une autre forme de B2C). Je n’en ai pas encore interviewé dans le cadre de la série des X entrepreneurs… ça ne saurait tarder…

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