L’ange de Munich

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Avez-vous déjà entendu parler d’Angela Raubal, dite Geli ? Probablement jamais. Pourtant, sa vie – ou plutôt sa mort – a défrayé la chronique en Allemagne, au siècle dernier. Car Geli Raubal était la nièce d’Hitler, la fille de sa demi-soeur. Retrouvée morte dans l’appartement qu’elle occupait avec son oncle, sa disparition a donné lieu à toutes sortes d’hypothèses. Suicide ? Assasinat ?

Roman brodé sur l’enquête de deux policiers autour de la mort de Geli Raubal, L’ange de Munich une fiction pure, qui ne s’appuie sur aucune preuve, à part quelques courtes mentions comme le nom des enquêteurs. C’est qu’apparemment, le régime Nazi a fait disparaître tout moyen d’investiguer sur cette mort suspecte, qui pouvait poser problème dans le cadre de l’ascension politique d’Adolf Hitler.

Au travers de ce récit purement fictif, répétons-le, on découvre donc les grandes figures du NSDAP, au début des années 30. Toute le monde y passe, de ceux qui deviendront les figures emblématiques de l’Allemagne nazie aux seconds rôles, ainsi que ceux qui seront épurés lors de la Nuit des longs couteaux.

Un sujet passionnant, donc.

Mais une réalisation qui laisse à désirer.

Est-ce la traduction, dans un style qui m’a étrangement plus rappelé la bibliothèque verte que les grands romans policiers ? Ou est-ce le mode de narration de Fabiano Massimi, qui semble inspiré de la tendance à la mode depuis l’essor des séries, avec un rebondissement à la fin de chaque chapitre, de manière à ne jamais fermer le livre ? Je ne sais pas, mais au final, si ce livre se lit assez vite, on en ressort un peu frustré, d’avoir passé 4 à 5 heures avec ce ramassis de racailles sans savoir ce qui s’est réellement passé. Sans oublier les rumeurs – pour moi infondées – sur la prétendue origine juive de la famille Hitler…

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