10 conseils pour réussir ses interventions en public

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Guy Kawasaki, conférencier de talent, partage quelques conseils sur l’art et la manière de prendre la parole en public. Sans avoir le même parcours, ni le même type d’approche que lui (ni les mêmes tarifs au passage), je suis cependant amené à prendre la parole plus d’une vingtaine de fois par an, lors d’interventions publiques, de séminaires privés en entreprise ou de cours dans certaines écoles. Et si aujourd’hui cela ne me pose aucun problème, cela n’a pas toujours été le cas: je me souviens du trac qui me serrait le ventre sur le chemin des cours que je donnais alors à l’EPF… Aussi, comme Kawasaki, je me propose de partager les petits trucs qui, avec le recul, permettent de faire de belles et mémorables conférences.
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  1. Le contenu. Il faut avoir quelque chose à dire pour faire une bonne intervention. Cela paraît évident, mais là où le bât blesse, c’est que souvent, on a l’impression de ne pas avoir grand chose à dire, alors qu’on en sait largement plus que le public. Pour s’en convaincre, le mieux est de s’entraîner avec un public test – vos collègues, des amis, votre conjoint. Et de roder le discours. Un conseil: avant de démarrer votre vie de conférencier, entraînez-vous en donnant des cours, auprès de vos collègues…
  2. La présentation. On peut très bien faire une conférence sans présentation – c’est même ce que je préfère – mais si on envisage d’en faire une, il faut la soigner. Il existe d’excellents ouvrages pour apprendre à faire des présentation à fort impact. J’avais lu un article – de Kawasaki je crois – rappelant la règle des 10-20-30, de mémoire: 10 slides, 20 minutes, police 30. Cela fait deux minutes par diapositive, ce qui est le minimum. Et la police 30 doit vous inciter à ne pas écrire trop de texte: l’important, c’est ce que vous dites, pas ce que votre auditoire lit: après tout, le public est venu pour vous (entre autres)!
  3. L’histoire. Les meilleures conférences sont celles qu’on rattache facilement à son expérience personnelle, qu’on soit le conférencier ou qu’on fasse partie du public. Le « storytelling » n’est pas une banalité: les gens adorent les histoires, elles sont plus faciles à retenir qu’un cours magistral. Si vous êtes capable de saupoudrer votre intervention de récits personnels sur lesquels votre public peut facilement se projeter, n’hésitez-pas une seconde!
  4. Le social. Socialiser une intervention n’est pas le plus difficile, mais c’est la petite touche supplémentaire qui vous permettra de briller au-delà du public présent le jour de votre intervention. Pour cela, c’est toujours la même ritournelle: annoncer l’événement avant (sur votre blog, votre site, votre signature d’email) avec un lien pour s’inscrire; diffuser le #hashtag le jour de votre intervention; rendre public ce qui peut l’être (une présentation, des verbatims) au lendemain de votre prise de parole. Ce n’est pas difficile, c’est juste un pli à prendre. Et quelques outils à maîtriser: twitter, LinkedIn, et bien sûr, votre blog…
  5. Le trac. Inutile de vous leurrer, si vous n’avez jamais pris la parole en public, vous connaître le trac vous aussi: les mains moites, le noeud à l’estomac, l’envie de pisser dix fois avant de passer sur scène… Et même si vous pensez en être débarrassé, vous repasserez à la case « trac » le jour où vous décuplerez la taille du public auquel vous êtes habitué de vous adresser. Car ce n’est pas la même chose que de s’adresser à 20, 200 ou 2000 personnes. Avec 20 personnes, dans une salle de classe, vous distinguez le blanc des yeux, vous savez qui suit et qui ne suit pas. Avec 200 personnes, on arrive à interagir avec les deux ou trois premières rangées, au-delà cela devient difficile. Avec 2000 personnes dans la salle, les projecteurs, devenus nécessaires, vous éblouissent, vous parlez dans le vide.
  6. L’ordre de passage. Guy Kawasaki a raison, si vous avez le choix, passez en début de journée plutôt qu’à la fin. Le matin, tôt, le public est plus éveillé (quoique), l’atmosphère de la salle plus respirable, les idées sont encore fraîches, votre esprit n’a pas encore été perturbé par les annonces du jour (un SMS désagréable, un mail inquiétant, qui pourrait ruiner votre intervention).
  7. L’introduction. C’est le passage le plus difficile à négocier. Un mauvais départ, et vous perdez votre public. Préparez donc convenablement votre introduction: une bonne blague, une référence à votre arrivée sur place si vous avez eu une expérience particulière. Si vous passez après un autre intervenant ou si quelqu’un d’autre introduit votre présentation, et si vous vous sentez capable d’improviser, n’hésitez pas à rebondir avec élégance.
  8. Le timing. Le public venu assister à votre intervention est comme vous, quand vous allez au spectacle ou au cinéma: vous vous attendez à ce que l’agenda soit respecté: ni plus court ni plus long que ce qui a été annoncé. Si vraiment vous sentez que le public adhère à fond et en redemande, dans une sorte d’état de grâce – cela arrive – vous pouvez alors dépasser le délai prévu, en essayant soin de vérifier avec l’organisateur et en vous excusant auprès de la salle, car ceux qui doivent partir se sentiraient frustrés de ne pas assister à la fin.
  9. La conclusion. Trop d’interventions finissent en eau de boudin. Ne tombez pas dans la facilité, et soignez votre sortie. Au minimum, récapitulez les trois enseignements clefs de votre intervention. Faire la promotion de votre dernier livre est assez courant, mais peut vous faire passer pour un opportuniste, un peu trop promotionnel. Si vous enchaînez sur des questions / réponses, veillez à ne pas empiéter sur le temps prévu (cf. point précédent).
  10. L’accessibilité. Ne rentrez pas dans une sorte de pseudo star-system. Même si vos interventions sont appréciées, vous n’êtes qu’un être humain comme un autre: ne mettez pas de barrière entre le public et vous. Acceptez de passer un peu de temps à l’issue de votre intervention, pour répondre à quelques questions privées ou aux remerciements éventuels.

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