Le Bureau des légendes

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Une crise diplomatique avec l’Algérie. L’enlèvement d’un consultant français par AQMI. Un bourreau de Daesh identifié comme étant un ressortissant français. Une tentative de manipulation d’un ingénieur impliqué dans le programme nucléaire iranien. Cela ressemble bigrement aux grands titres de l’actualité. Il n’en est rien: c’est juste le menu du Bureau des légendes, une série originale produite par Canal+, réalisée par Eric Rochand, et dont j’aborde avec gourmandise la deuxième saison.

Vous auriez tort de ne pas vous laisser tenter. Sans sombrer dans la débauche d’effets spéciaux à l’américaine, ce Bureau des légendes n’a rien à envier à un 24 heures ou à un Homeland. Malgré la lenteur de l’action, il le surpasse même en réalisme, par la description minutieuse des petits aléas de la vie courante qui sont le quotidien des français, quand bien même travaillent-ils à la DGSE, des amourettes inutiles aux rivalités de manager, des coups tordus aux ascenseurs en panne.

Mathieu Kassovitz rayonne en agent français perdu pour avoir fait passer le coeur avant la raison. Jean-Pierre Darroussin exulte en directeur d’un bureau qui prend l’eau de toute part. Et le reste de la distribution brille tant par le réalisme du jeu que par la proximité qu’ils font passer.

Ce Bureau des légendes mérite largement le succès qu’il rencontre en France et à l’international. Et à moins de 80 euros les trois premières saisons, il peut représenter un très sympathique petit cadeau. Quoiqu’un peu stressant…

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