First Man

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Dans la lignée des films qui retracent l’histoire de la conquête spatiale, First Man va facilement trouver sa place à côté de l’Étoffe des héros. Mais si les deux films sont tous deux tirés d’un livre, et traitent à peu près du même sujet, ils n’ont strictement rien à voir. Alors que l’Étoffe des héros se penchait sur ce groupe d’hommes, au profil de baroudeurs un peu casse-cou, qui se sont attelés à maîtriser des engins indomptables, First Man se focalise sur une figure essentiellement: Neil Armstrong.

Celui qui le premier a marché sur la lune y est décrit comme un homme d’une froideur extrême, qui cherche à noyer son malheur – la perte d’un enfant – en se donnant à corps perdu dans son travail. Campé par Ryan Gosling, le célèbre astronaute oscille entre attitude dépressive et concentration extrême. Peu lui importe de mourir: ce qu’il veut à tout prix, c’est faire progresser le programme Apollo. Au fil des missions et des pertes humaines, Armstrong finira par être celui qui se posera sur la Lune le premier. Damien Chazelle insiste sur cette facette du personnage, comme s’il voulait se faire pardonner les assourdissantes séquences de décollage ou de rentrée dans l’atmosphère d’engins devenus difficiles à commander. De ce point de vue là, First Man est peut être le premier film sur ce sujet qui montre la fragilité des monstres d’acier que devaient chevaucher ces premiers astronautes. La navette spatiale paraît, à leurs côtés, un hotel 5 étoiles.

On retiendra donc qu’Armstrong, après avoir participé à plusieurs essais, dirigea la mission Apollo 11. Partie le 16 juillet 1969 – jour de mes trois ans – pour parvenir en orbite lunaire quatre jours plus tard, elle permit à Armstrong et Aldrin d’effectuer quelques pas sur la lune avant d’entreprendre le périlleux chemin du retour. On retiendra aussi de ce film le formidable discours prémonitoire de John Kennedy: We choose to go to the Moon. We choose to go to the Moon in this decade and do the other things, not because they are easy, but because they are hard…

Quant à la conquête spatiale exposée du côté russe, on attend qu’un projet de cette qualité en narre les moindres détails, qui sont sûrement aussi héroïques que passionnants. Qui relèvera le défi?

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