Superman (crû 2025)
On ne devrait jamais faire confiance à un type qui met son slip par-dessus son pyjama. Et particulièrement si son slip est rouge et son pyjama bleu. Sans parler de la cape et des bottes du même acabit. Franchement, qui confierait les rennes du monde à un type aussi peu préoccupé par son look ?
Ce pourrait être la philosophie de ce film, le n-ième (4e ? 5e ? l’occasion de relooker le logo du Super S…) film consacré au super héros né de l’imaginaire d’un juif européen fraîchement débarqué en Amérique dans l’entre-deux guerres, et qui rêvait peut-être de voir un jour un type surpuissant, venu du ciel, sauver se coreligionnaires. Manque de bol, cela n’a jamais eu lieu, et je doute que le Messie, s’il pointe un jour le bout de son nez, montre une tell eabsence de goût vestimentaire. Après tout, le schmates, c’est une affaire de juif oui ou non ?

Mais revenons à notre affaire. Ce superman-ci, incarné par un David Corenswet aux yeux profondément bleus, s’en sort pas trop mal, face à un Lex Luthor qui parle beaucoup trop pour un film de super-héros. Mais dans l’ensemble, on passe un excellent moment, grâce au savoir-faire de James Gunn, qui réussit à reproduire l’ambiance de ses précédents films, et notamment des Gardiens de la Galaxie, avec un petit groupe de super-héros suffisamment hétérogène pour que le public ne s’ennuie pas.
Voilà pour les banalités.
Ci-dessous, on rentre dans les détails…
Spoiler alert
Bon, si vous comptez aller voir ce film, vous pouvez vous arrêter là.
Sinon, voilà pourquoi on devrait se méfier d’un mec en slip rouge sur un pyjama bleu.
C’est qu’à trop vouloir faire le malin, ce type de personnage sort rapidement de son périmètre de compétence. En l’occurence, ici, en intervenant dans un conflit international – que des petits esprits tordus ont voulu transposer à ce qui se passe à Gaza, dans une polémique stérile consistant à voir du Gaza partout (tiens, un bon titre de post pour retrospective LFI…).
Ce faisant, notre sympathique et jeune super-héros s’attire des ennuis avec tout un tas de gens, du clampin moyen abreuvé aux réseaux dits sociaux, jusqu’au sommet de l’état américain qui voit d’un très mauvais oeil ce droit d’ingérence exercé à l’encontre d’un de ses alliés (qui s’avère au passage être une dictature sordide).
Bref, de fil en aiguille, celui qui voulait sauver un petit pays imaginaire finit par sauver Métropolis (avant de sauver le monde, surement dans un prochain épisode), victime d’une faille issue d’un trou noir (où vont-ils trouver des trucs pareils, vraiment…).
Tout est bien qui finit bien, et on attend avec impatience le retour du gars au slip rouge. En espérant qu’il passera alors un modèle un peu plus moderne…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec