Second Life a-t-il un avenir?

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De l’euphorie à la désillusion, le pas est facilement franchi. Surtout sur Second Life. De plus en plus d’entreprises se demandent ce qu’elles viennent faire sur cet espace, qu ibénéficie d’une forte couverture médiatique, certes, mais qui est générateur de peu voire pas du tout de de business. Deux excellentes analyses sur le sujet, l’une provenant de Second Life Business Review, l’autre du L.A.Times.

Plus que l’audience – quelques dizaines de milliers de résidents contre les quelques millions réclamés par LindenLabs – c’est plus le concept qui pour moi pose problème. Une entreprise qui décide de s’installer sur Second Life n’a rien à y faire si c’est pour reproduire à l’identique son business "First Life". Dans une logique économique où l’individu cherche à maximiser sa fonction d’utilité, il faut bien garder à l’esprit que les besoins d’un avatar ne sont pas ceux d’un être humain: un avatar ne se nourrit pas, peut se téléporter, ne se reproduit pas (pas encore, du moins) , ne cherche pas à se protéger des intempéries. Ainsi, inutile d’y aller si vous produisez des véhicules, de la nourriture ou des jouets pour enfants.

En revanche, certains besoins inexistants dans un monde réel, peuvent devenir prépondérants sur SL. Notamment ceux liés à la représentation, à l’éducation, et bien sûr, à la sécurité… Les entreprises qui décident de franchier le pas doivent donc découvrir ces besoins par elles-mêmes. Dans ce cadre là, une première implantation dans SL peut constituer une étape intéressante. Mais à condition de savoir viser plus loin…

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