Pris au piège
Si vous devez voir un film ce mois-ci, c’est celui-ci. Pris au pège est un petit polar rudement bien ficelé, avec juste ce qu’il faut d’humour et de violence, pour vous tenir en haleine pendant un peu moins de deux heures. Assurément le film de la rentrée.
L’intrigue est d’une simplicité extrême… Hank Thompson, joueur de baseball passé à côté de sa carrière à la suite d’un banal accident de voiture, se retrouve barman dans un bar pourri du Lower east side. Il vit sa vie pépère entre ses deux voisins, Russ, le petit punk à la dérive, et Duane, l’informaticien qui s’est lancé dans le design de sites web. Cela aurait pu durer bien longtemps, et ne lui apporter que du bonheur, en compagnie de sa nouvelle copine.
Mais voilà, un grain de sable va se glisser dans cette mécanique bien huilée. Russ doit rendre visite à son père mourant, et confie son chat à Hank. Ce qui ne pourrait être qu’un service anodin rendu entre voisins va se transformer en un long cauchemar, qui va embarquer Hank dans une aventure rocambolesque, où il se retrouvera aux prises avec un duo de malfrats ukrainiens de seconde zone, un portoricain qui parle trop, deux Hassidim ayant basculé du côté obscur de la force, et quelques autres personnages sortis de l’imagination Charlie Huston, auteur du roman dont est tiré cette adaptation par Darren Aronofsky.

Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec