Pittsburgh

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Dans un pays où les massacres commis par des illuminés d’extrême-droite ou inspirés par le Jihad sont monnaie courante, il n’est pas étonnant qu’un jour ou l’autre cela retombe sur la communauté juive. La seule surprise, finalement, vient du nom de la ville où s’est déroulé le drame. Avec un peu plus de 40 000 âmes, Pittsburgh n’est pas la ville des États-Unis dotée de la population juive la plus fournie. La petite synagogue – 1250 places quand même, paraît-il – de la communauté de Tree of Life * or Le Simcha fait désormais, comme il y a quelques années le Musée juif de Bruxelles ou l’école Ozar Hatorah de Toulouse, des lieux où l’antisémitisme s’est exprimé de manière violente et sanguinaire.

Les synagogues sont des cibles parfaites pour tous les tarés et les terroristes apprentis ou patentés du monde. Lieux fréquentés de manière régulière, souvent bondés, elles sont difficiles à protéger. On l’a bien vu après les attentats de 2015 et la mise en place du plan Vigipirate: l’impact économique d’un tel mode de surveillance, et le ressentiment que cela crée auprès des autres franges de la société, qui se sentent délaissées au profit des citoyens juifs, conduit inéluctablement à l’abandon d’une surveillance armée régulière.

Si la mobilisation de membres desdites communautés peut décourager les terroristes mal affirmés, je doute néanmoins que la présence de deux ou trois fidèles non armés mette en déroute le moindre individu déterminé, doté d’armes automatiques et suffisamment entraîné. On ne discute pas longtemps avec un fusil d’assaut pointé vers soi. Alors certes, les attentats contre des synagogues ne sont pas si fréquents que cela, mais entre Djerba, Istanbul, la rue Copernic ou mainteant Pitssburgh, les exemples tragiques ne manquent pas. Comment s’en prémunir?

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