Les très riches heures de l'humanité

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Sur la suggestion de Myriam, j’ai emporté ce petit essai de Zweig dans ma valise: Les très riches heures de l’humanité. Au travers d’une quinzaine de textes, Zweig y retrace quelques uns des grands moments qui ont marqué l’humanité, de la prise de Byzance au retour de Lénine en Russie dans un wagon plombé, en passant par la bataille de Waterloo ou la pose du câble télégraphique entre l’ancien et le nouveau monde.



L’idée que Zweig cherche à transmettre, c’est que certains grands moments de l’histoire se sont décidés en quelques secondes, par une prise de décision encore inimaginable l’instant d’avant. Un coup du sort, pourrait-on dire. Cela marche bien pour certains des textes (prise de Byzance, Waterloo), mais passe plus difficilement pour d’autres (l’élégie de Marienbad, la fuite de Tolstoï). Zweig a tendance à tomber dans un lyrisme excessif, qui l’éloigne du principe original de cet ouvrage.

Au final, on en retient quelques sacrées histoires:

  • le coup de génie du sultan Mehmed II, qui fit franchir ses navires à pied sec l’étroite langue de terre dont l’accès lui était fermé par les navires vénitiens et génois.
  • l’obstination de Cyrus Field, qui finança et organisa la pose du premier câble télégraphique entre l’Angleterre et les ETats-Unis: malgré plusieurs essais infructueux, il ne s’est jamais laissé abattre
  • l’histoire incroyable de John Sutter, qui aurait pu être le propriétaire d’une partie de la Californie, si on n’avait pas découvert de l’or sur un de ses terrains: en procès avec le gouvernement des Etats-Unis, il n’a pas réussi à obtenir gain de cause avant sa mort
  • le retour triomphal d’un émigré russe passé inaperçu dans le Zurich du début de la première guerre mondiale: Lénine

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