A.B. Yehoshua

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Avec A.B. Yehoshua disparaît l’écrivain israélien dont j’ai lu l plus de livres, et dont je me sentais, culturellement parlant le plus proche. Non pas que je sois un spécialiste de la littérature israélienne, et que j’aie lu des centaines d’auteurs. Mais tous mes contacts, durant ma scolarité et dans la années qui suivirent, avec cette famille d’auteurs, me laissèrent froid. Je suis resté insensible à la poésie des textes des pionniers, et ce n’est qu’avec A.B. Yehoshua que je me suis mis à dévorer des livres d’un auteur israélien, tous dans leur traduction fen français, à l’exception d’un, Mr Mani, que je me suis appliqué à lire en hébreu, avec pas mal de difficulté dois-je reconnaître.

Les histoires qu’il racontait, dans ses livres, étaient des histoires simples, des tragédies humaines, qui illustraient les paradoxes de notre espèce. À toute époque, le savoir accumulé devrait nous rendre heureux. Et pourtant, nous faisons tout pour créer notre malheur. Jusqu’à ce qu’un héros surgisse, et s’empare du sujet, pour apporter un peu de chaleur au restant de l’humanité. C’est le thème central de Mr Mani, mais c’est aussi celui de L’Amant, ce magnifique roman dont le titre, malheureusement, est l’homonyme d’un autre succès littéraire. Dans celui de A.B. Yehoshua, le héros va tout faire pour retrouver l’amant de sa femme, disparu pendant la guerre de Kippour, seul individu qui puisse apporter un peu de bonheur à celle qu’il aime.

Et que dire du Voyage vers l’an Mil, ce magnifique roman qui se déroule en France, notre France moyen-âgeuse, le long de la Seine, où deux cultures juives distinctes vont s’affronter, celle du monde sépharade, conservateur à outrance, et celle d’un monde ashkénaze bouleversé par un décret rabbinique prohibant la polygamie ?

Je ne peux que conseiller à mes lecteurs de se plonger, au moins une fois, dans la lecture des romans de cet auteur magnifique.

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