700 000 000 000$ (un sept et onze zeros)

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas le partager ?

Gooooooooogle, c’est le mot qui me vient à l’esprit en contemplant ces 12 chiffres.

700 milliards de dollars, c’est la somme astronomique que le président Bush souhaite dégager pour désamorcer la crise actuelle du crédit, qui touche l’ensemble du système bancaire américain, et menace dangereusement l’ensemble de l’économie américaine.

Après avoir vu quelques extraits de son allocution hier à la télévision américaine (voir ci-après), voici quelques réflexions en vrac:

  • Malgré le ton volontairement alarmiste et paternaliste – le système bancaire ne fonctionne plus normalement – on peut reconnaître au président américain une certaine franchise quant aux montants en jeu, et au cout induit sur l’économie américaine, et sur les citoyens américains en particulier: 2000$ par tête de pipe en moyenne. Je n’ai pas souvenir d’une telle transparence à l’époque du renflouement du crédit Lyonnais, ni en termes de montants, ni en termes de prélèvements…
  • De tous temps, les gouvernements ont pêché par manque de liquidités. Durant l’antiquité, la moindre famine provoquait exodes, invasions et massacres, pour se renflouer sur le voisin. Au moyen-âge, les rois de France ou d’ailleurs n’hésitaient pas à faire appel au crédit, et à expulser leurs créanciers principaux en cas de cessation de paiement. Plus tard, les fastes de la cours furent financés par des impots de plus en plus lourds, jusqu’à mener à la révolution, sur prétexte d’une hausse des matières premières. De nos jours, le financement par la population est plus transparent, et les guerres à l’étranger coutent plus cher qu’elles ne rapportent.
  • La panique est réellement palpable, pour quiconque zappe un peu de CNBC à SkyNews, de Fox à CNN. "Bail-out" est probablement le terme le plus à la mode ces derniers jours sur les télévisions de langue anglaise. Et chez nous? Le président de la république marche sur des oeufs. Les responsables politiques pratiquent un discours du "ca ne se passera pas chez nous". On a du mal à y croire.

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas le partager ?