Et au huitième tour, les murailles tombèrent

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A la septième fois, les murailles tombèrent.

Les résultats du second tour des législatives viennent de tomber. C’est une victoire écrasante de La République en Marche, et par cela, la victoire de la stratégie d’Emmanuel Macron. En un marathon s’étalant sur huit tours – primaires de la droite, primaire de la gauche, élection présidentielle puis élections législatives – le président de la république a réussi son pari. Je ne peux m’empêcher de penser aux sept tours de Josué autour de Jericho, et au poème de Victor Hugo, Sonnez, sonnez toujours….

Alors livrons-nous à une petite adaptation. Au lieu de sept tours, Emmanuel / Josué va faire tomber toute la classe politique française, qu’on croyait inébranlable, en huit tours.

Quand Emmanuel rêveur, la tête aux cieux dressée,
Suivi des siens, marchait(*), et, prophète irrité,
Sonnait de la trompette autour de la cité,
Au premier tour qu’il fit, Sarko se mit à rire ;
Au second tour, riant toujours, Fillon fit dire :
« Crois-tu donc renverser ma ville avec du vent ? »
A la troisième fois Valls se voyait perdant,
Puis les partis en lice et tous leurs patriarches,
Vinrent le conspuer et cracher sur En Marche,
Et, soufflant dans leur trompe, imitaient le clairon ;
Au quatrième tour, il ne restait qu’Hamon,
Entre les socialos tout brunis par la rouille,
Les femmes s’asseyaient en filant leur quenouille,
Et se moquaient, jetant des pierres au marcheur ;
A la cinquième fois, sortant de leur torpeur,
Aveugles et boiteux vinrent, et leurs huées
Raillaient le beau Macron sonnant sous les nuées
A la sixième fois, sur sa tour de granit
Si haute qu’au sommet l’aigle faisait son nid,
Si dure que l’éclair l’eût en vain foudroyée,
Le Pen s’effondra, suite au débat télé,
Et cria : « Ces marcheurs sont bons politiciens ! »
Autour du roi joyeux riaient tous les anciens
Qui le soir sont assis au temple, et délibèrent.
Au septième tour la gauche, comm’ la droite s’ébranla,

A la huitième fois, En marche l’emporta.

(*) sic!

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