RockMelt, l'arme fatale de Google pour contrer Facebook?

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J’ai déjà parlé de RockMelt, le nouveau navigateur web, qui intègre Facebook et Twitter dans ses barres latérales. J’ai remplacé Google Chrome par RockMelt depuis une semaine, et au final, je ne regrette (pratiquement) pas Google Chrome. Il faut dire que RockMelt dérive de Chromium, le projet open source sur lequel s’est construit Chrome. Donc jusque là, pas trop de surprises. Mais au détour d’une discussion avec Yann, aujourd’hui, une idée m’est venue, idée totalement tordue que je voudrais partager ici: RockMelt serait-il l’arme secrète de Google pour contrer Facebook?

Un accès inconditionnel au graphe social

Car récapitulons, quel est l’avantage de RockMelt: ces barres latérales qui intègrent mes flux sociaux, principalement Facebook et Twitter. Pour en bénéficier, il m’a fallu accepter les conditions exagérées de connexion à Facebook, en clair, accepter de donner accès à toutes mes données:

Vous voyez où je veux en venir?… Supposez que Google se cache derrière RockMelt – idée encore une fois totalement saugrenue – et dispose d’un accès à ce que Facebook lui cache temps: le graphe social: mes amis, mes photos, mes statuts, etc. Le navigateur connecté à Facebook, c’est une vraie faille dans le système Facebook. Si les dirigeants de Facebook étaient de furieux paranoïaques, je crois qu’ils fermeraient l’accès à ce navigateur une bonne fois pour toute.

Et le bilan après une semaine de test?

Le passage sur RockMelt se fait en douceur, pour qui a connu Chrome. Ne subsistent que quelques désagréments au passage:

  • Quelques soucis avec la barre de navigation: étant un fervent adepte du Ctrl+Shift+Right et Ctrl+Shift+Left pour sélectionner du texte, je suis assez énervé que ces raccourcis pour sélectionner du texte aient disparu, au profit du masquage des « barres sociales »
  • Autre souci de navigation, la saisie de termes dans cette même zone, qui lance le moteur de recherche en direct, propose cette fois un accès aux amis. Ainsi, si je lance une recherche sur Henri Kaufman, au lieu de me retrouver sur Google Search, je me retrouve avec une fenêtre de chat qui s’ouvre. Bigrement inutile.

En revanche, j’ai été agréablement surpris de voir que la réplication de ma messagerie GMail est sagement passée de Chrome à RockMelt, sans occuper d’espace supplémentaire. Magie du noyau commun Chromium, et de sa gestion de Google Gears. Ah, et aussi une très grande stabilité. Il n’y a pas à dire, chez Google comme chez RockMelt, on sait développer du soft. Pour plus d’informations sur Chromium ou sur le développement d’extension à Chrome, voici une superbe présentation.

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