Raymond Levy

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Avec Raymond (Haïm) Levy disparaît une des grandes figures du monde des grandes entreprises françaises du siècle dernier. Major à l’X, passé par le Corps des Mines, il dirigea ce qui s’appelait encore la Régie Renault, de 1986 à 1992. C’est d’ailleurs sous son mandat que la régie devient une société anonyme à capitaux d’état.

Je me souviens que Raymond Levy succéda à Georges Besse, autre X-Mines assassiné par Action directe en 1986, peu après le Général Audran. Il fallait sans doute du courage pour prendre la tête de cette entreprise, non seulement pour des raisons de sécurité, mais aussi parce qu’à cette époque, tout n’était pas si rose, à Boulogne-Billancourt. Raymond Levy fit de la qualité son cheval de bataille, de manière à ce que les véhicules sortis des usines Renault ne soient plus dépréciés par la piète opinion qu’on avait alors de la qualité des automobiles françaises, par rapport aux allemandes ou aux japonaises.

Je me souviens aussi d’avoir croisé Raymond Levy lors d’un voyage d’étude inter-promos. Malgré ses responsabilités immenses et son aura, Raymond Lévy était un monsieur affable, extrêmement fin et cultivé. L’ironie veut qu’il tire sa révérence en plein Salon de l’Automobile, rebaptisé Mondial de l’Auto il y a déjà quelques années.

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